98 Etudes rens genres. Ce sujet est très-neuf et très-riche ; mais le tems et mes forces ne me permettent pas de l’approfondir. J’en dirai toutefois deux mots en passant , pour disculper et relever de mon mieux la nature humaine. Le cœur humain est si naturellement porté à la bienveillance , que le spectacle d’une ruine , qui ne nous rappelle que le malheur des hommes, nous inspire l’hor reur f quelque effet pittoresque qu’elle nous présente. Je me trouvai à Dresde, en 1765 , plusieurs années après son bombardement. Cette ville petite , mais très-commerçante et très-jolie , formée plus d’à-moitié de petits palais bien alignés , dont les façades étoient ornées, en dehors, de peintures , de colonnades , de balcons et de sculptures, étoit alors plus d’à-moitié ruinée. L’ennemi y avoit dirigé la plupart de ses bombes sur l’é glise luthérienne de S. Pierre, bâtie en rotonde , et si solidement voûtée , qu’un grand nombre de ces bombes frappè rent la coupole , sans pouvoir l’endom mager , et rebondirent sur les palais voisins, qu’elles embrâserent et firent écrouler en partie. Les choses y étoient encore au même état qu’à la fin de la guerre, quand j’y arrivai. On avoit seu lement relevé , le long de quelques rues, les pierres qui les encombroient ; ce qut ^ormoit de chaque côté , de longs para-