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84 C L A S S XIX. les fubftances falines, même par la fimple humidité & par le contaél de l’air. Il y a plus; il paroît même par quelques expériences publiées dernièrement par Mr. Blizaid, que des matières fiches, du genre purement terreux, par faitement exemptes de particules falines, & médiocrement dures, étant pilées dans des mortiers de cuivre ou de fonte parfaitement nets, ne IaiHent pas de détacher des par ties du métal dont elles fe trouvent fuffifamment im prégnées, pour les manifeller, fans beaucoup de difficulté, par les procédés les plus fimples & les plus ordinaires de la chymie : d’où il s’en fuit qu’elles ne fauroient être fort falubres ni trop innocentes foit dans les médecines ou dans les alimens. Aucune de ces imperfedlions ne fe rencontrent dans nos Mortiers de Porcelaine, dont le prix d’ailleurs eft encore allez raifonnable pour ne pouvoir pas empêcher que leur ufage ne s’étende jufqu’à devenir tout-à-fait général. Cette porcelaine fi dure & fi compaéle eft parfaitement propre à faire des Vaifleaux à digérer & à évaporer; des badins, des entonnoirs à filtrer, des fyphons, des tubes de l’efpèce dont le Dr. Prieftley fe fert dans quelques "nés de fes expériences au lieu de canon-de fufil, des retortes H enfin beaucoup d’autres Vaifleaux chymiques que j’ai faits pour mes amis de différentes formes & grandeurs, & même avec quelques petits changemens dans la compofi- tion, fuivant les vues de ceux qui vouloient en faire ufage. Si le liazard'vouloit que dans ce genre j’euffe le bonheur de contribuer tant foit peu à rendre les expériences chymiques plus aifées en procurant, pour certains ufages particuliers, ou des Vaifleaux plus durables ou plus com modes que ceux dont on fe fert ordinairement, je ferai in dubitablement au comble de mes vœux à l’égard de ces ar ticles. CLASSE