riable. C’est l’étude de cet ordre de choses qui constitue la science, dans laquelle ne rentrent donc point les notions toutes différentes d’interventions extraordinaires de la Divinité, de miracles, etc. Là où ce domaine-ci commence, celui de la science finit, et nous ne toucherons point au premier, ne voulant faire ici que de la science. Tournons-nous donc d’un autre côté ; allons vers celte roche et examinons la de près. Nous trouvons qu’elle est composée de bancs, de couches de pierre renfermant des coquilles marines pétrifiées et d’autres bancs ou couches toutes pétries de cailloux d’une pierre différente et étran gère formant ce qu’on appelle un conglomérat. Voilà donc un rocher qui n’a pas existé dès la création du monde; cette pierre si dure était une fois une couche de limon déposé au fond de la mer et recouverte ensuite par une couche de cailloux roulés et battus par la vague. Il faut donc qu’il y ait eu avant la formation de la roche en question des montagnes plus anciennes, fournissant par leur dégradation lente des cailloux, et il faut aussi que la distribution des terres-fermes et des mers ait été une autre que ce que nous voyons aujourd’hui. — Voilà comment un monde nouveau, un ordre de choses antérieur à celui de son existence, s’ouvrit à l’esprit de l’homme, qui aussitôt s’en empara pour le commenter et l’expliquer, voulant tout savoir, mais trop impatient pour tout étu dier en conséquence. C’est alors, dans Yâge raisonneur de la science! qu’on vit paraître des théories de la terre, des hypothèses sur l’origine du monde, pour lesquelles fut dépensé tout ce qu’il y avait de génie, d’esprit et de hardiesse de conception, et qui cependant n’apprirent pas grand’ chose, sinon qu’on n’était pas encore sur la bonne voie.— La tendance générale était de remonter d’abord