de la Nature. joj bonheur de se reperpétuer par leurs fa milles ; et plus de la moitié des hommes est forcée au célibat. L’autre moitié mau dit les nœuds qui l’ont assortie. La plupart redoutent une postérité , dans la crainte de ne la pouvoir nourrir. La plupart, pour subsister , sont asservis à de pénibles tra vaux et réduit à être les esclaves de leurs semblables. Des peuples entiers sont ex posés à la famine : d’autres sans territoires, sont entassés les uns sur les autres, tandis che, étant d une taille et d'un poids trop con sidérables , n’ont pu , malgré leur utilité , passer dans les petites pirogues des premiers naviga teurs , qui d’un autre côté se sont bien gardés de transporter avec eux des souris et des rats. Enfin , revenons aux loix générales de la nature. Si toutes les îles de la river du Sud formoient autrefois un continent, il n’y avoit donc point de mer dans l’espace quelles occupent. Or il est certain que si on ûtoit aujourd'hui autour d elles , 1 Océan qui les environne et le vent ré- ®.V. , r t j u ' y. Süu ffle , on les frapperoit de sté rilité. Les îles de la mer du Sud , forment en tre l’Asie et l’Amérique un véritable pont dé communication, dont nous ne connoissons que quelques arches , et dont il ne seroit pas diffi cile de découvrir le reste par les autres concor dances du globe. Mais je bornerai ici mes con jectures à ce sujet. J’en ai dit assez pour prouver que la môme main qui a couvert la terre de plan tes et d’animaux pour le service de l'homme r n’a pas négligé les diverses parties de son habir- tation. Tome II, Y