de la Nature. 503 de genres d’animaux qui ne vivent dans l’abondance et la liberté , la plupart sans » n’en a produit ni dans la terre ferme, ni dans » ses îles. J’en ai fait une exacte perquisition » dans tous mes voyages. » Il avoit fait six voya ges par terre dans les grandes Indes. Il en faut conclure, que les émeraudes si estimées des anciens, leur venoient de l’Amérique par les îles de la mer du Sud, par celles de l’Asie , par les grandes Indes , la mer Rouge , et enfin par l’Egypte , d’où ils les tiraient. On peut objecter la difficulté de naviguer contre les vents réguliers de l’est , pour aller d'Asie en Amérique sous la zone torride; mais je répéterai à ce sujet, que les vents réguliers n’y souillent point de l’est, mais du nord - est et du sud-est , et dépendent d’autant plus des deux pôles , qu’on approche plus de fa ligne. Cette direction oblique du vent, suffisoit à des peuples qui naviguoient d’iles en îles , et qui avoient imaginé les bateaux les moins propres à dériver , tels que les doubles pros des îles de Guam , dont la forme semble s erre conservée clans les doubles baises de la côte du Pérou. Schouten se trouva dans un de ses doubles pros. naviguant à plus de six cents lieues de l’ile de Guam du côté de l’Amérique. De plus , il pa- roît que la mer du sud a aussi des moussons qui n’ont pas encore été observées. Voici ce que oit, sur l’inconstance de ces vents, un voyageur Anglois anonyme , qui a fait le tour du monde dans le vaisseau ou étoient MM. Bancks et Solander, en 1768, 1769 , 1770 et 1771 , page 85. « Les habitans d’ütahiti commercent v avec ceux des îles voisines qui sont à l’est de » cette île , et que nous avions découvertes