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SOI E T U ü E S ^ Le genre humain , au milieu de tant de biens, est resté misérable. Il n’y a point orientales, ce qui suppose aux premières une plus grande ancienneté : par l’étendue prodi gieuse de la langue Tairienne , dont les diffé- rens dialectes sont répandus dans la plupart des des de la mer du Sud , et dont quantité de mots se retrouvent dans la langue du Pérou , comme l’a prouvé dernièrement un savant , et dans celle même des Malais en Asie , ainsi que j’en ai reconnu moi-même quelques-uns , entre autres celui de maté , qui signifie tuer; par des usages communs et particuliers aux peuples de la presqu’île de Malaque , des îles de l'Asie, de celles de la mer du Sud et du Brésil , qui ne sont point inspirés par la nature , tels que celui de faire des boissons fermentées et enivrantes , en mâchant des herbes et des racines ; par des canaux du commerce de l’antiquité qui cou- Ioient par cette voie , tel que celui de l’or qui étoit fort commun en Arabie et aux Indes , du tems des Romains, quoiqu’il y en ait fort peu déminés en Asie ; mais , sur-tout, par le commerce des émeraudes , qui a dû prendre cette route dans l’antiquité , pour parvenir dans l’ancien continent , où on n’en trouve aucune mine. Voici ce que dit â ce sujet Tavernier , qui est fort croyable lorsqu’il parle du commer ce de l’Asie , et sur-tout de celui des pierreries. « C’est une ancienne erreur, dit-il, que bien des gens ont de croire quel’émeraudesetrou- » ve originairement dans l’orient. La plupart » des jouailliers, d’abord qu’ils voient une éme- » raude de couleur haute, ont coutume de dire, » que c’est une émeraude orientale. Mais ils se » trompent, je suis assuré que jamais l’Orient