de la Nature. 495 dut être l’Orient. Le lieu de l'horizon où se leve le soleil, fixa sans doute toute leur attention , dans un tems où aucun de nos systèmes n’avoit encore déterminé leurs opinions. En voyant 1 astre de la lu mière se lever chacjue jour du même côté, ■ ils durent se persuader qu’il avoit là une demeure fixe , et qu’il en avoit une autre aux lieux où il alloit se coucher. Ces imaginations , confirmées par le témoi gnage de leurs yeux , furent sans doute naturelles à des hommes sans expérience , qui avoient tenté d’élever une tour jus qu’au ciel, et qui , au milieu même des siècles éclairés , crurent comme un point de religion , que le soleil étoit traîné dans un char par des chevaux, et qu’il alloit se reposer tous les soirs dans les bras de Thétis. Je présume qu’ils se déterminèrent plutôt à le chercher du côté de l’orient qne de l’occident, dans la persuation qu’ils abrégeroient beaucoup leur chemin en allant 2u-devatit de lui. Ce fut , je pense, cette opinion qui laissa long-tems l’occi dent désert , sous les mêmes latitudes où l’orient fut peuplé , et qui entassa d’abord les hommes vers la partie orientale de notre continent, où s’est formé le premier et le plus nombreux empire du monde , qui est celui de la Chine. Ce qui me con firme encoré que les premiers hommes qui s’avancèrent vers l’orient , étoient oc cupés de cette recherche , et se hâtoient