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— 99 — L ÉCAILLES ] aussi sous le nom d’intrados. Dans une voûte, chaque claveau possède sa douelle. A est la douelle du claveau représenté figure 1. ÉBRASEMENT, s. m. Indique l’ouverture comprise entre le tableau d’une fenêtre et le parement du mur intérieur d’une salle. L’ébrasement s’élargit du dehors au dedans, afin de faciliter l’introduction du jour et aussi de dégager les vantaux d’une croisée ouvrante (voy. Fenêtre). ÉCAILLES, s. f. S’emploie seulement au pluriel,fet désigne une sorte d’ornementation fort usitée dans les édifices, au moyen âge, pour décorer des rampants de contre-forts, des talus de chéneaux, des couronnements de pinacles, des flèches de pierre, etc. Les écailles sont évidemment une imitation de la couverture de bardeaux de bois ou essentes (voy. Bardeau); aussi est-ce particulièrement dans les provinces où cette sorte de cou verture était employée, c’est-à-dire en Normandie, en Picardie, dans le Soissonnais et dans l’Ile-de-France, que les écailles apparaissent sur les constructions de pierre à dater du xir siècle. En Normandie même, il n’est pas rare, dès le commencement de ce siècle, de voir .certains pare ments verticaux, des fonds d’arcatures aveugles, par exemple, décorés d’écailles sculptées sur la pierre et présentant une très-faible saillie. C’était un moyen de distinguer ces fonds au milieu des parties solides de la construction, de les colorer, pour ainsi dire, et de les rendre moins lourds en apparence. Les bas-reliefs des xi e etxii 6 siècles, dans lesquels sont figurés des édifices, montrent souvent les parements de ces édifices ainsi décorés : nous en avons donné un exemple remarquable à l’article Architecture religieuse, fig. Zi7, et provenant d’un chapiteau de l’église du Saint-Sauveur de Nevers. La curieuse église deThaon, près de Caen, nous montre une partie de ses parements extérieurs décorés d’écailles de forme carrée, rappelant ces revêtements de bardeaux si fort en usage dans les constructions privées construites en pans de bois. Ces écailles