AVERTISSEMENT. Deux raisons puissantes à nos yeux nous ont déterminés à entreprendre la présente publication. Nous avons voulu premièrement préparer aux beaux- arts, dans l’hommage que nous leur offrons, des modèles ignorés à imiter, des exemples peu connus à suivre, de nouveaux essais d’études à tenter. Mais il n’est jamais entré dans notre dessein la pensée de donner des sujets entiers à reproduire, ni même de proposer quelques-unes de leurs parties les plus importantes à copier : reproductions intégrales ou copies partielles sont égale ment opposées à nos vues. Cette idée de l’imitation servile d’un art quelconque détruirait nécessairement toute inspiration, toute originalité, toute sponta néité; si respectable que soit une pareille tendance dans sa cause, nous nous faisons un devoir de la combattre. L’application la repousse invin ciblement. Il suffit pour se convaincre à cet égard de la légitime antipathie des plus habiles praticiens, de constater l’insuccès des tentatives qui ont été faites en ce sens sur divers points de nos provinces. Mais si l’on considère sans prévention le but principal que nous nous sommes proposé, peut-être nos efforts 11e seront-ils pas entièrement mécon nus; par une faveur plus grande encore, 011 nous en saura peut-être quelque gré. En effet, qu’avons-nous cherché avant tout, si ce n’est de faire ressortir les avantages incontestables de l’architecture du moyen âge et de la renais sance, d’en faire saillir à tous les yeux le style si expressif, le caractère, le goût si naturel, pour parvenir à le faire adapter, autant que possible, aux nécessités de nos constructions modernes. C’est là toute notre prétention, toute notre tâche. Nous avons voulu faire pour nos maisons, pour nos monuments a