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FERME DE MESLAY. 29 nées, n’ait point eu à subir ces dégradations malheureuses, déplorable abus des droits de la propriété. Les mains auxquelles gIIg Gst tombco Gn ont rGspGCtG jusqu’aux moindres détails dans tout ce qui leur en est échu. L’intelligence élevée de son nouveau maître a su la préserver de toute atteinte regrettable. S’il manque à l’ancien ensemble des bâtiments la maison du fermier, renouvelée au xvi° siècle, et d’autres parties moins importantes, ce n’est point à M. Drouet que nous aurons à nous en prendre, pour articuler nos reproches et exprimer nos regrets. Hélas ! l’esprit de stérile innovation et d’inutile renversement avait commencé à exercer ses séductions dans ces vieux instituts, dépositaires obligés des anciens usages comme de l’inviolable tradition. Les bénédictins de Marmoutier avaient eux-mêmes renversé beaucoup de leur premier ouvrage. Celte fois donc, l’honneur de la conservation reviendrait tout entier au goût naissant de quel ques intelligences d’élite pour nos antiquités nationales. Nous devons le faire remonter surtout à celui qui a sacrifié les brillants succès d’une savante carrière dans l’armée, aux modestes avantages de la culture de ce domaine. C’est à lui que nous sommes encore redevables de ces renseignements historiques qui jetteront un jour de plus sur notre description. Ainsi il nous a appris que les Anglais, en 1437, ayant envahi la Touraine, au milieu de nos dissensions civiles, avaient brûlé la charpente de la grange dont toutes les parties en pierre heu reusement n’en sont pas moins demeurées solides. Peut-être y eut-il alors d’au tres désastres à déplorer. Mais les archives particulières se taisent à cet égard. Ne serait-ce point à cet incendie qu’il serait possible de rapporter les renouvel lements signalés tout à l’heure, et que pour cette raison, l’art et la science n’au raient plus à imputer qu’à la barbarie des gens de guerre qui ravageaient toute cette contrée sous Charles VII? Une enceinte quadrilatérale, d’une vaste étendue, renfermait autrefois tous les bâtiments de la ferme de Meslay : elle était flanquée d’épais et massifs contre- forts qui primitivement étaient, selon toute apparence, surmontés d’un parapet percé de meurtrières et d’une galerie de circulation pour les combattants. Des créneaux pouvaient couronner ce mur de défense, complément nécessaire, à cette époque, de toute habitation importante et isolée. Contre le parement intérieur de cette muraille protectrice, se trouvaient disposées, suivant le besoin, toutes les constructions qui devaient accompagner une exploitation aussi considérable. De tout ce qui composait la partie habitable de cette vaste ferme, écuries, éta bles, bergeries et autres lieux, hangars pour resserrer les instruments aratoires, boulangeries, celliers, maison du fermier et de toute sa famille, il ne reste plus rien aujourd’hui. Ces diverses dépendances, construites au xm e siècle, ont été remplacées successivement par des bâtiments modernes que nous n’avons pas cru devoir indiquer sur notre plan d’ensemble parce qu’ils sont absolument dépourvus de tout caractère intéressant. Il nous suffira de faire remarquer qu’ils