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4 ARCHITECTURE CIVILE ET DOMESTIQUE. des grands combles. Les deux promenoirs inférieur et supérieur se détournent, en passant en demi-cercle, au devant de sa cage; ses degrés conduisent sous des toits élevés, rapides, aigus, bien plus que ne l’exige pour ce beau ciel le facile écoulement des eaux. Autrefois, les raides charpentes qui s’élevaient sur tout cet ensemble étaient couvertes de tuiles vernissées, arrangées en compartiments. Des lucarnons ou croisées, formant avec de petits louvres un rang supérieur d’ou vertures pour les greniers, sont autant de fenêtres géminées avec pied-droit, toutes de même hauteur et dimension, toutes alternant exactement avec les lucarnes inférieures, toutes enfin portant à la pointe de leurs versants leurs aiguilles terminales à fleurs et feuilles détachées. A l’extrémité des bâtiments du midi, une tourelle carrée renferme un autre escalier en spirale auquel on accède de l’aire même de la grande cour. Près de là se voit le lavoir à ciel ouvert, traversé par la petite rivière de la Bou- zaize, qui coule obliquement sous diverses pièces de service et à travers les jardins; il pose sur trois degrés de surhaussement. Plus haut, sur la même ligne, on aperçoit la margelle hexagonale du puits : de cette base à fortes moulures surgit une belle armature en fer : celle-ci se compose de trois montants qui se brisent à une certaine élévation, à angle obtus, et se rapprochent supérieure ment. Un cercle, orné de fleurons en tôle battue, relie les parties de cet appa reil entre elles et les affermit en leur formant une gracieuse couronne. Trois tringles ornées de la même manière portent à cette hauteur des montants pour se rejoindre au centre et former le point de suspension de la poulie primitive : elles sont épaulées par trois consoles trèflées. Des découpures variées se dérou lent sur les arêtes inclinées du haut jusqu’à la girouette qui les termine et qui porte les armes des fondateurs peintes dans leur écusson. Ce petit tout, pris à part, est du plus charmant aspect, et montre les soins infinis qui présidaient aux plus simples accessoires. Au bout de l’axe longitudinal se dresse une croix. Le piédestal, le fût et son chapiteau, refait nouvellement, sont de pierre ; le croisillon et l’effigie du Christ sont en fer et d’un style ancien. C’est à cette même place aussi qu’a existé une chaire en pierre, d’où la voix des prédicateurs se faisait entendre pendant l’oc* tave de la Pentecôte, dernière fête patronale de cette maison, et sans doute encore dans d’autres solennités. Les souvenirs historiques se plaisent à rétablir l’ordre, si malheureusement troublé, de ces intéressantes dispositions; ils repla cent ces fines crêtes de plomb, évidées à jour, qui couraient sur tous les faî tages ; ils refont surtout la délicieuse dentelle dorée, comme tous les autres ornements de même métal, qui se déroulait le long du comble surélevé de la chapelle r . Ils se glorifient, dès à présent, du rétablissement de la statue deNotre- 1. Leurs moules en pierre existent encore aujourd’hui et sont conservés dans les greniers de l’éta blissement.