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170 ARCHITECTURE CIVILE ET DOMESTIQUE. en le combattant à regret. Après avoir parlé de la grande salle qui occupe tout le rez-de-chaussée, en arrière et le long de la galerie; après avoir dit de celte vaste pièce qu’elle devait avoir une destination au-dessus des usages domes tiques, et avoir établi qu’elle devait être consacrée à de nombreuses assemblées, comme celles des corporations de citoyens qui venaient du dehors y traiter des affaires communes : après avoir décrit son imposante et vaslc cheminée, les colonnettes de ses jambages avec leurs chapiteaux de galbe corinthien ; son enta blement élevé qui se profde en retour sur les deux côtés; son architrave encor- bellée sur une corniche complète ornée de denticules; une seconde corniche à rinceaux plus développés que ceux de la première; une troisième enfin qui diffère peu de la corinthienne; la grande escarre de son manteau place évidente des anciennes armoiries, et au-dessus encore un écusson déchiqueté ayant pour support deux enfants ailés; il ajoute une belle page de plus à son histoire archi tecturale de la ville d’Orléans, pour achever de peindre la somptuosité répandue sur certains points de ce corps de logis : « On ne peut rien se figurer de plus « riche que le plafond du rez-de-chaussée de la galerie. Trente-deux caissons « disposés par deux sur seize de longueur, sont encadrés d’une grosse baguette « et de moulures plates en retrait. Dans chacune se remarque un sujet différent, « brochant sur des rinceaux symétriques de feuillages ou de fleurs très-grêles, « du travail le plus délicat. Ce sont des trophées de hallebardes et de plusieurs « autres sortes d’armes blanches, une tête de mouton, et, pour pendant, une tête « de lion, un coeur traversé de deux flèches en sautoir, un foudre rayonnant « dans un disque, un homme monté sur un navire symbolique, une sorte de « rose cantonnée de quatre fleurs de lis, huit poires, que l’on dit être deRous- « selet, disposées en rayon sur un plat, un cœur avec un carquois et un arc, une « tortue, un Amour dans un bouclier. Certains sujets occupent tout le champ du « caisson. Le plafond du second étage se distingue au contraire par une unifor- « mité complète. Les caissons sont encadrés de moulures plates et séparées par « des plates-bandes bordées de fines arabesques. Ils renferment chacun un « second cadre carré, tracé en diagonale, et dans celui-ci une rosace formée de « quatre feuilles déchiquetées et disposées en soleil d’artifice. Quelque simple « que soit cette ornementation, elle plaît à l’œil par la proportion parfaite des « parties et surtout par le fini de l’exécution. » Grâce au ciel, nos quatre cartouches de détail, pris de la galerie, sont de ceux qui n’ont point été placés dans l’énumération descriptive qui précède; mais ils ont été entre tous choisis et exécutés avec ce goût exquis qui donne tant de valeur artistique aux dessins deM. Roguet. Nous regrettons pourtant que le panneau des poires de Rousselet n’ait pas été recueilli pour celte planche, traitée avec ses soins habituels par l’un de nos graveurs justement renommé. Nous ne dédai gnons point, pour notre compte, la donnée traditionnelle de la fantaisie d’Agnès