MAISON D'AGNÈS SOREL. 167 lout son développement et monte de même jusqu’au plain-pied des grands combles aux pentes rapides. Les magasins inférieurs, à fleur de sol, étaient éclairés par les cintres de leurs quatre grandes arcades, au-dessus de leurs deux linteaux, l’un de bois formé de poutrelles engoulées à leurs extrémités, et l’autre, plus haut, composé de claveaux de pierre portant des reliefs détériorés par le temps. Les aires de ces baies, ainsi que la porte de l’allée centrale, sont intégralement représentées dans l’une de nos cinq gravures de ce sujet. Elles étaient fermées par de larges battants de chêne, dont les caissons, d’un fin travail de menuiserie, portaient des feuilles taillées au ciseau en des losanges. Une décharge supérieure à jour, consistant en une simple anse de panier surhaussée, a été pratiquée sur l’encadrement qui couronne de ses jolies ara besques et de ses élégantes retombées le sommet de l’entrée du couloir. Les cinq principales ouvertures ont des pieds-droits fort étroits et ornés seulement de légères moulures. Cinq bas-reliefs, d’un faire peu correct, les décoraient à la naissance des arcs : deux subsistent encore. Une planche de nos détails repro duit celui du milieu, le mieux conservé. L’agencement de toutes ces choses devait offrir un bien gracieux aspect : à la vue de ce qui reste, l’on se prend à regretter bien vivement les déplorables mutilations qui ont fait disparaître les autres. Nous nous abstenons de donner avec plus de détails la description de ces divers tableaux dont il est d’ailleurs assez difficile de saisir la signification aujourd’hui. La disposition générale de ces objets seule nous intéresse pour le but que nous nous proposons. Deux étages à peu près semblables complètent la façade sur la voie publique. A l’aplomb de la porte d’entrée ; deux jours d’étude, avec cadre de perles, à plus de quatre pieds de hauteur, rendaient sans doute plus commode l’accès des ap partements. De chaque côté, une croisée et une petite fenêtre à meneau horizontal sont séparées l’une de l’autre par un trumeau d’un mètre environ. Les appuis sont marqués par une tablette qui s’étend dans toute la longueur du mur en déroulant ses feuillages profondément fouillés, et ses culs-de-lampe brodés de