HOPITAUX A ANGERS, A OURSCAMP, A BRIE-COMTE-ROBERT MALÀDRERIE DU TORTOIR PRÈS DE LAON XII e , XIII e ET XIV e SIECLES. HOPITAL D’ANGERS. Quatre édifices consacrés aux misères humaines vont nous occuper dans une seule et même notice. Ce n’est pas pour éviter les répétitions que nous abré geons ainsi : les redites ne sont point à craindre quand il s’agit de ces fonda tions qui sont de tous les temps par leur utilité et leur destination spéciale. La simplicité de plan, quelle que soit leur étendue, rend notre tâche moins longue pour chacun d’eux; ils se rapprochent par ce côté surtout, différents en cela de rétablissement de même usage que nous avons donné dès le commencement de notre publication. L’hôpital de Beaune, cependant, d’une époque bien moins éloignée de nous, à sa primitive origine avait encore retenu ce caractère de vaste unité que d’autres besoins d’un autre âge allaient bientôt changer, en lui donnant un développement successif dont il ne se rencontre aucune trace dans les types que nous allons exposer. Une salle proportionnée aux nécessités locales pour toutes les maladies, et quelques pièces de service, voilà ce qui suffisait, comme on va le voir, aux désirs de l’indigence comme aux dévoue ments de la charité. Les mœurs simples ont peu d’exigences; et le premier spéci men auquel nous nous arrêtons est une preuve en effet que, même une grande ville dans des temps reculés, se contentait pour ses pauvres souffrants d’un dé ploiement de constructions jugé par nous aujourd’hui beaucoup trop restreint. 1153 est la date acquise par les chartes de fondation aux commencements de l’Hôtel-Dieu d’Angers. Deux bienfaiteurs se disputent dans les annales de la province l’honneur d’avoir entrepris de le construire, Antoine Mathas, sénéchal d’Anjou, et Henri II, roi d’Angleterre, maître de la contrée. Les deux prétentions se concilient à l’aise en accordant à celui-ci le corps de logis d’habitation, et en