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îyz TABLEAUX par d’autres manœuvres mal dirigées. Autre obfervation : la largeur modérée du lac ne confume pas autant de terrein qu’en abforbent les lacs de Confiance & de Genève , & cependant il fournit aux habitations limitrophes les mêmes avantages que ces grands lacs rapportent aux leurs. On a obfervé quelquefois des trombes fur le lac de Zurich. De temps à autre il roule une écume jaune, le peuple dit alors que le lac fleurit ou eft en fleur \ des Naturaliftes veulent que cette écume s’élève du fond du lac, qui offre fur fa furface ce changement foudain ; d’autres en attribuent la caufe au rouge de quelques herbes aquatiques, ou à la fleur fubtile des pins & des fapins que le vent répand fur le lac. Pafl'ons au tableau détaillé. L’afpeét des deux bords eft charmant, &: on ne peut pas imaginer un local plus enchanteur. On découvre fur les deux rives une longue fuite de beaux vil lages , un grand nombre de maifons de plaifancc Sc de jardins. Si on promène fa vue au-delà & entre les deux côtés du lac, particulièrement fur la droite , on découvre une longue chaîne de collines couvertes de vignobles qui dure plufîcurs lieues ; on apperçoit au-defïùs d’elles ou des champs de bled ou des prés, &: le tout eft couronné par des bois de pin &c de fapin. Ces tableaux divers offrent à l’œil la fenfa- tion la plus agréable. Au - deftus des collines couvertes de vignes qui fe prolongent le long des bords du lac au midi, &c derrière une charmante vallée, qui eft entre ces collines & que la rivière de Sil traverfe, s’élève le mont Albis qui règne fur une longue chaîne d'autres montagnes. L’Albis eft couvert de bois, il eft vrai, mais à mi-côte il offre un grand nombre de riches fermes de payfans. On raconte d’un Italien, qu’en arrivant à la cime de l’Albis, d’où il découvroit