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f S % tableaux dans un de Tes ouvrages, qu’on pêche dans le lac de Genève, qu’il appelle Lemmanus lacus, des truites qui pèfent jufqu’a cent livres. Nous en dirons un mot ailleurs. Les truites de Genève font très-eftimées des Nafidienus de Paris : on y en tranfporte d’aflaifonnées &: d’un grand prix. Il y en a quel quefois de quarante à cinquante livres. On pêche aulïi dans le lac de Genève des perches d’un goût admirable, &c entre autres poiffons délicats la Ferrât. Ce poilfon eft particulier au lac de Genève, il y en a qui pèfent jufqu’a trois ou quatre livres, mais l’efpèce ordinaire eft de deux livres : on ne les pêche que dans la belle faifon -, ils vont en troupe comme les harengs. Du temps de Julcs-Céfar, le lac Léman ou de Genève féparoit l’Hclvétie du pays des Allobroges qui eft la Savoie, les deux contrées faifoient alors partie des Gaules. Les Ro mains nommoient ce lac lacus Lemanus. Strabon ( 7 ) l’appelle en Grec xlyv»v uiyâx»v Ptolomée le nomme xiy.lv» , mot qui lignifie proprement un lac ou étang & qui paroît avoir été la racine de Lemanus. Lucain dit dans fa Pharfale ( 8 ) : Deferuere cavo tentoria fixa Lemano Ce Poète appelle ici creux le lac Léman , à caille de les concavités &c de fa profondeur. Aufone, autre Poète, qua lifie ( 9 ) Lemannus, père du Rhône. Qua rapztur prteeps Rhodanus genitore Lemanno , Mais Aufone ne connoiflbit apparemment pas la véritable fourcc du Rhône, à moins que pour fon exeufe, on ne con- (7) Géog. Lib. IV. Ce Géographe dit, en parlant du lac Larius, tJ» A c&çto? X'pvw, ( 8 ) Lib. I.- vers. 396. Amfielodami Elzevir i<5f 8 cum notis Grotii, Schreve- lii > &c. (9) Narbonis elog. »