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DE LA SUISSE. 139 comme la Thour, la Sitter, les deux Emme, la Sarinc, l’Orbe, la Thiele, la Birfe, &c. Nous parlerons de chacune dans Ton lieu. On fc contentera de dire ici qu’on n’a ( 9 ) jamais vu de pays éloigné de la mer qui abonde tant en eaux que celui-ci. L’on trouve par-tout un nombre infini de fources d’eaux les plus pures & les plus douces, &c il n’y a prefque point de champ, ni de pré, qu’on ne puiffe arrofer par quelque ruiffeau ou quelque fontaine, toutes les fois que le payfan le juge néceffairc. VIII. Les cinq Lacs les plus grands de la SuiJJè. Il n’y a guère de pays dans l’Europe qui foit mieux fourni de lacs que la Suiffe. On y en voit de grands, de médiocres ôc de petits. On y en peut compter cinq grands, celui de Confiance, celui de Genève , celui de Zurich , celui de Lucerne, & celui de Neuchâtel ; neuf médiocres, ceux de Lugano, de Wallcnftadt, de Zoug, de Thoun, de Brienz, de Morat, de Bienne , de Hallwcil &: de Sempach , Sc un grand nombre de petits , comme ceux de Greiffenfeé, de Baldegg, d’Egcri, de Lowertz , &c. Je ne parlerai ici que des lacs de la première diftin&ion. Je réferve au chapitre fuivant la def- cription des neuf lacs médiocres, & pour la topographie particulière de la Suifle, le fite des petits lacs. Dans les lieux (1) où d’un côté un terrein élevé, de l’autre un { 9 ) L’Etat & les Délices de la Suifle. T. I, p. 71. Bâle 1764 in-u, fig. ( 1 ) M. de Tfcharner, Diét. Géog. Hift. &. Pol. de la Suifle. T. II, pag. 148-149.