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4 o TABLEAUX Prébendes a été réglé par la paix d’Arau en 1712. Les manfes papales refterent à l’Evêque de Confiance. Les places de Chanoines devenant vacantes dans les mois non papaux , font données par le Baillif de Baden , qui eft obligé d’ y nommer alternativement des citoyens des cinq premiers Cantons Catholiques. Cette nomination fe fait rarement fans une gratification (44 ) confidérable pour le Baillif Collateur. Au relie, le Chapitre de Zurzach eft compofé d’un Prévôt , d’un Doyen , qui eft en même- temps Curé de Zurzach , d’un Cuftode, d’un Chantre , de trois Chanoines Prêtres , de deux Diacres , & deux Sou- diacres. Le Prévôt jouit d’une double prébende. Les trois premières dignités, lorfqu’elles vacquent, font à la no mination du Baillif de Baden , fous la condition qu’il doit choifir le Prévôt & le Cuftode dans le Corps des Cha- (44) On raconte auffi le trait fuivant d’un Baillif Catholique au Rhinthâl. Embarralfé fur le choix des Candidats, qui fe préfentoient pour obtenir une Cure qui vaquoit , & dont il avoit la nomination > il de'clara qu’il la don- reroit à celui qui lui re'foudroit le mieux par e'erit la queftîon, quel avoit été le pere de Melchifédech (* ). Le jour marqué pour la folution , le Baillif reçut l’écrit de chacun des Candidats. Mais nullement fatisfait de leur ex plication , il dit que jufqu’à préfent il n’en avoit trouvé aucun qui lui eût donné le véritable éclairciffement. Enfin il fe préfenta à fon audience un Candidat, qui lui demanda la permiflion de lui dire un mot à l’oreille. Le Baillif, poli de fon naturel, fe prêta à la requête, 8c le Candidat lui dit au tuyau de l’oreille, Monfelgneur, quelqu'un qw n'a pas de nom , vous offre cent louis d’or pour la Cupe. —— Oh ! pour le coup , répondit le Baillif, vous pourrez lui dire que je lui donne ma voix. (* ) L’Eeriture ne parle point de la généalogie de Melchifedecb , ne nomme ni fon pere ni fa mere, Scne dit point en quel temps il finit fa Prêcrife. noines ,