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3 i5 TABLEAUX qu’ils ont été réformés ôc incorporés à l’Abbaye de Saint- Blaile, qui y entretient, depuis cette fuppreflion, un Prieur avec quelques Religieux. Le village (38) de Coblen£ , fitué au confluent des deux rivières le Rhin & l’Are, eft auiïi dans la paroifle & la Préfeêture de Clingnau : on l’appelle en latin Confluenda, Confluentes. Il y a du même nom Coblenune ville d’Al lemagne , dans l’Eleétorat de Treves, au confluent de la Mofelle & du Rhin. On prétend que Coblenà une petite lieue de Clingnau, étoit autrefois le quartier de quelques cohortes romaines, qui couvroient le pays contre les Al lemands de Waids bout (39), qui eft l’une des quatre villes foreftieres, lituée à l’autre bord du Rhin , fur une colline au pied de la montagne dite Hungerbergi^o). L’ancien Can ton du Turgau finifloit à Coblencelui des Rauraques commençoit au - delà de l’Are. Entre Zur^ach & Coblenil y a un endroit dans le (38) Leu, ibid. tom. V, p. 363, 370. Il eft parlé de Cobleni, en latin Confluentia, dans l’ancienne Légende de Sainte- Verene, la Patrone du Cha pitre de Zurzach. CebUn^ , au confluent de la Mofelle 8c du Rhin , eft nom mé Confluentes dans Ammien Marcellin , dans l’Itinéraire d’Antonin , dans la table 8c la Notice de l'Empire. (39) Dont le nom allemand défigne la ftation placée pour couvrir la Fo rêt-noire, Wald, bois, 8c Hut, Garde, comme qui diroit la ga'de de la forêt. (40) Je foupçonne que le nom de cette montagne , par laquelle on va à l’Abbaye de S Blaife , 8c qui eft généralement d’un difficile accès, 8c d un fol âpre , peu cultivé , 8c couvert de bois dans une grande partie , provient des excurfions des Hongrois, Ungri, Ungii ou Hungari, qui firent tant de ^ ravages au dixième fie'cle , dans le voifinage du Frickthal. Le Moine Ekk- chard en a laifle le détail dans fon Hiftoire de l’Abbaye de Saint -Gall. ( Cap. V. )
