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460 TABLEAUX gage moitié Germain , que les Gaulois, dit-il, n’enten- doient pas. Or, dès qu’Augufte leur eut (72) accordé le Droit des Latins , ils furent obligés d’étudier & de plai der en cette langue. De forte qu’en 44.8 on ne parloit plus que Latin en Vallais. Car Silvius , Evêque de ce pays, compofa alors fon Calendrier (73) en cette langue, & il avertit le leêteur, qu’il éloigna de fon texte les mots Grecs, afin d’être entendu de tout le monde. S aïnt-Avite Archevêque de Vienne, prêcha en Latin en y 17 à Agau- ne. On aconfervé l’Homélie (74) qu’il y prononça, le jour de la Dédicace du nouveau Monaftere. M. de Riva^ conclut de ces diverfes époques, que c’eft dans la Lan gue Latine qu’il faut chercher l’étymologie d’Agaune, & non dans la Gauloife, qu’on n’entendoit plus dans ce pays-là. Ce Savant place le changement du nom de Tar- nade en celui d’Agaune entre les années 380 ôc 390, c’eft à-peu-près en 38y, c’eft-à-dire, au temps du paf- fage de Saint-Ambroife , Evêque Métropolitain du Val lais , lorfqu’il alla auprès de l’Empereur Maxime à Trê ves. M. de Riva^ croit que ce fut ce Pere de l’Eglife qui infinua de faire ce changement, en donnant au lieu oit les Thébéens avoient été mis à mort, un nom relatif à leur martyre. Cet Archevêque de Milan nous dit dans une de fes lettres (7y), que le lieu où Samfon couronna fa mort par un glorieux combat, ,portoit le nom d ’Agaune , en (71) Plin. Hift. nat. lib. III, cap. XX. (75) En latin Lattrculus, imprimé dans Bollandus, Vitct SanÛoram, t. I» Januar. pag. 44. (74) Ruinart* Aéta fincera Martyrum, p. 1S6. {JS) Sandi Ambrofii Opéra, edit. Bafil. t. III, p. 117.