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Pennines. Le mot celtique Pen, Penne, Pin ou Penne, délignoit le Commet, l’extrémité, la tête d’une chofe. Tite Lève (37) a rejetté l’opinion (38) qui dérivoit le nom des Alpes Pennines des Peni ou Carthaginois. Une faillie tradition portoit qu’Annibal les avoit conduit par ces montagnes en Italie; mais ce paflage s’étoit effectué dans une autre partie des Alpes. Audi Tite-Live ne manque pas d’obferver que les Keragriens , habitans de l’Alpe Pennine, n’avoient jamais rapporté aux Peni ou Cartha ginois, le nom primitif de cette montagne, mais au Dieu Penninus, qu’on adoroit fur fa cime. Malgré l’afifertion de Tite-Live, Pline ( 39), Ammien-Marcellin (40) ÔC Servius (41), dérivent le nom des Alpes Pennihes du palfage des Peni ou Poeni, tant il elt difficile de détruire les traditions fabuleufes. (37) Decad. III, ilb. I. (38) Saint Isidore , Evêque de Séville, qui mourut en 636, dit dans le quatorzième livre des Origines ou Chronologies, chap. VIII, pag. 1180, édition de Denis Godefroi, 15py, in-^P. Apenninus mons appellatus quaji Alpes Pcenince, quia Hannilal venitns ai Italiam eafdem Alpes apcruït. Les deux favans Bénédiélins, Dom Jacques Martin 8c Dom Jean François de Bre- sfûlac, qui ont donné fHiftoire des Gaules 8c des Conquêtes des Gaules, obfervent ( tom. /, pag. 1 z ) que les montagnes Pennines ont été ainfi appelées, non du paflage d’Annibal & de fes Africains, Pœni, ni du Dieu Peninus, qui y étoit en vénération, mais du Celtique pen ou penn, qui lignifie faite, fommet, cime, &ic. (39) Hifl. naf. lib. III, cap. XVII, p. 46, ed. Proben, (40) Rer. Geflar. lib. XV, cap. XXVI, p. 480; inter Hifloriæ Augullæ Scriptorer curâ Jani Gruteri. Hannoviæ, n5n ; in-fol. t - • ■ (41) Virgilii Opéra, cum Comment. Mauri Servii Honorati, ex Bibl. Pétri Danielis. Parif. 1600; in-fol.