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DE LA SUISSE. 43 y de Savoye, Evêque de Sion, qui avoit été chafTé de fon Evêché en 1380 par les Vallaifans, y fut rétabli. Mais comme les Dizains avoient pendant cette guerre démoli le château de Châtillon, que le Comte de Savoye avoit vendu à l’Evêque, ils rendirent à Edouard les châ teaux de Tourbillion, d’Arden, de Martigny & de Cha- fille de Humbert de la Tour-du-Pin, Dauphin de Viennois. Il fut d’abord Religieux de l’Ordre de Saint-Benoît, Prieur du Bourget, Abbé de Saint- Jull de Suze en 1366, puis Evêque de Bellay en 1370, enfuite de Sion en i ? 75, après la mort de l’Évêque Guichard. On voit, par un aéte daté de Turin le 9 Juillet 1376, qu’Ame'dée, Comte de Savoye, vendit à Edouard, Evêque de Sion, le château de Châtillon en Vallais, le val de Letcfch ( iÊUeum Lych ) , avec entière jurifdiëtion , pour 40,000 florins de bon or. Çe Prince lui vendoit aulfi, par le même contrat, pour fix autres mille florins, tout ce que les deux freres, Antoine 8c Jean, Seigneurs de la Tour, poffédoient depuis le lieu où coule le ruilîeau de llafpilly, jufqu’à la Morge, à Gonthey ( Contegii ) : les termes pour le paiement de ces deux femmes, font ûipulés dans l’aâe, fous les mêmes conditions que portoient les contrats de vente paffe's entre le Comte de Savoye 8c les deux Barons de la Tour, pour les mêmes Seigneuries, 8c qui furent confomme's cette même anne'e. En conféquence de ces aêles, l’Evêque reçut au nombre de fes fujets les défenfeurs du château de Châ tillon, que les Vallaifans avoient inutilement aflïégé jufqu’alors; il célë- broit dans l’aûe de cette reconnoiffance leur valeur, fe promettant d’eux la même fidélité qu’ils avoient gardée au Seigneur Antoine de la Tour : 6e ce qui paroîtra fingulier dans le fucceffeur de l’Evêque Guichard, il fe féîicitoit que les Communautés du Vallais enflent échoué au long fiége de Châtillon, parce qu’il craignoit qu’après avoir.pris ce château, elles ne l’euflent démoli, 8c que cette deftiudion n’eût été en même temps celle de l’Evêché 8c de l’Eglife de Sion. Edouard pourvoyoit aufii par le même aél- daté du 14 Août 1375, à la confervation des revenus attachés à la Chapelle de Châtillon : apparemment celle qui étoit au château de ce nom. On peut lire cet ade dans la Gillia Chrijliana, tom. XII» parmi les' preuves, pages y/5-5 5 Ç , avec celui de la vente de Châtillon, laite en 1376 par Amédée, Comte de Savoye, à Edouaro, Evêque de Sion. Ihiden t pages y 51-560. IU 2