4 i4 TABLEAUX qui avoient vu le lac ( 123 ); ils étoient donc parvenus jufqu’au fommec de la montagne, où l’on ne fauroit arri ver de ce côté-là que par le chemin pratiqué : ainfi il Té- toit par les premiers habitans du Vallais ; par conféquenc le nom qu’ils donnèrent à la montagne ne doit pas être moins ancien. Telle eft Tobfervation du Savant que j’ai cité. On peut voir la defcription de cette montagne dans lesdivers Auteurs qui ont écrit fur THiftoire Naturelle de la Suiffe, & dont j’ai indiqué les Ouvrages dans une note ( 124). A environ trois quarts de lieue des bains de Leuck, un fentier fort difficile, qui paffe fur les décombres de la montagne à’AIbinen, ( 123 ) & dans des bois de fa- pins fort obfcurs, conduit par une pente fort rapide à un rocher perpendiculaire ; on y trouve des échelles ap puyées contre ce rocher : on parvient à la première, en grimpant par les avances & les faillies du rocher : d’autres roches facilitent le moyen d’arriver à la fécondé , on trouve enfuite fept échelles, dont quelques-unes font fort hautes , ôc par lefquelles on fe guindé à fon fommet. On eft bien furpris d’y trouver un terrein en pente , où il y a des champs labourés , & des vignes qui entourent la paroiffe & le village d'ALbinen , dont les habitans ont placé ( * ) ces échelles pour raccourcir le chemin qui con duit à Leuck , où ils vont vendre leurs denrées. M. Beffon dont je copie ici le texte , achevé le tableau de ce local (IZ3) En latin Lacus Dulenfis, & en allemand Dulin - Sée. Voyez Leu ibid. t. VI, p. 16. (114) Voye\ la Note ci-delTus, 118. (njOLeu, ibid. 1.1, p. 112. ( *) Planche, n®. 141,