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DE LA SUISSE. 2J » que les pauv res gens qui fe fervent. Les autres en fort » grand nombre font enclos dans les maifons, & les divi- » fe-t-on & départ ôt en piufieurs petites cellules parti- » culieres , clofes & ouvertes, qu’on loue avec les cham- » bres : lefdites cellules les plus délicates mieux accom- » modées qu’ïl eft poffible , y attirant des veines d’eau » chaude pour chacun being. Les logis très-magnifiques; » en celui où nous logeâmes, il s’eft veu pour un jour trois » cens bouches à nourrir. Il y avoit encore grand compai- » gnie quand nous y étions, & bien cent feptante lieds, qui » fervoient aux hôtes qui y étoint. Il y a dix-fept poë- » les & onze cuifmes, & en un logis voifin du nôtre, cin- » quante chambres meublées. Les murailles des logis font » toutes revêtues d’efcuffons des Gentilshommes qui y » ont logé. La ville eft au -deffus de la croupe, petite & » très - belle, comme elles font quafi toutes en cette » contrée. Car outre ce qu’ils font leurs rues plus larges » & ouvertes que les nôtres , les places plus amples, & » tant de feneftrages richement vitrées par - tout, ils ont » telle coutume de peindre quafi toutes les maifons par » déhors, & les chargent de defvifes qui rendent un très- » plefant profpedt : outre ce que il n’y a nulle ville où il » n’y coule piufieurs ruiffeaus de fonteines , qui font éle- » vées richemant par les carrefours , ou en bois ou en » pierre. Cela faidl paroître leurs villes beaucoup plus bei- » les que les Françoifes. L’eau des beings rend une odeur » de foufre à la mode d’Aigues - Caudes (îj) & autres. » La chaleur en eft modérée comme de Barbotan ( 16) ou (iS) Eaux thermales, fur la montagne d’Oflau en Béarn. (i5) Eaux thermales, dans le Comté d’Armagnac.