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i 9 i TA B L E A U X Au - deffous des ceps on recueille beaucoup de foin. Il y a aufti de grandes prairies dans les campagnes, & des champs fertiles, qui produifent de très-bons fruits. Les lacs & les rivières qui y font , abondent en poiffons. Les habitans font la plupart gens de négoce, adroits, induftrieux, fobres & adifs, On en voit tous les ans un nombre confidérable qui fortent de chez eux, & fe répandent dans les pays voi- fins, particulièrement dans la Suiffe, où ils portent vendre les marchandifes d’Italie. Les montagnes du Bailliage de Mendrifio, qui s’appro chent du lac de Como , offrent de riches pâturages. Toute cette contrée eft du Diocèfe de Como ; l’Evêque y établie un Vicaire-forain, qui veille fur le Clergé. Le Bailliage de Mendrifio faïfoit autrefois partie du Duché de Milan. Ce qui paroît fingulier , ç’eft qu’on ne fait ni l’époque précife où ce pays paffa fous la domination des Cantons , ni la caufe de cette révolution. On trouve, il eft vrai, les noms de deux Baillifs d’Uri ôc de Fribourg, qui gouvernèrent cette contrée depuis i y 12 jufquen 1 y 1 y ; mais depuis cette derniere année, jufqu’en 1J22 , les Can tons n’envoyerent plus de Baillifs à Mendrifio, Vraifem- blablement les François s’étoient emparés de ce pays après la bataille de Marignan, les Suiffes ayant alors évacué le Milanez. Bien plus , dans le Traité de la Paix perpétuelle entre François I, Roi de France, & les SuiflTes, en lyitf, il n’eft pas fait mention de cette contrée , quoique l’article douzième (2) défigne les châteaux & feigneuries de Luga- (?.) Leu, ilid. tom. VII, p. iz8. —i- no ,