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DE LA SUISSE. 167 des deux partis; les Suides ne conviennent que de 396 tués, & les Italiens prétendent en avoir trouvé 2000 fur le champ de bataille. Ce qu : ii y a de certain, c’eft que le contingent de Lucerne, qui fut embarqué fur le lac, fortit à 7 bateaux (23) , & qu’il ne revint triftement qu’à 2 , à la grande affliction des habitans. Tfchoudi évalue la perte des ennemis tués, à quatre cens cavaliers, la plupart de la Noblelfe, ôc à neuf cens hommes de pied, fans les blefifés. Ce ne furent point ceux des quatre Cantons, qui perdirent le plus de monde devant l’ennemi, qui fe regardoient comme les plus malheureux dans cette journée. Les Can tons de Schweitz ôc de Glaris n’avoient joint que les der niers; indépendamment du regret qu’ils avoient de n’avoir pu faire leur devoir, il fe trouva des gens allez indifcrets pour leur reprocher ce qui faifoit le fujec de leur défefpoir. Quoique leur lenteur n’eût nui qu’à ceux-là mêmes qui avoient péché les premiers par trop de vivacité, ils fe jufti- fierent, en fe chargeant de l’arriere - garde, où ils fe piquèrent de la même lenteur avec laquelle ils étoienc venus , ôc d’une contenance qui empêcha les Ennemis de ôc i’Hiftoire des Helve'tiens, par M. le Baron d’Alt, tom. III, p. 194-1^7 ; Fribourg, en Suide, 1749 ;in- 8°. (zj) Le nombre des Lucernois, tués en cette journée, montoit a plus de cent Bourgeois de la ville, dont quarante des deux Confeils. Ils étoient com mandés par l’Avoyer Ulric Walker, qui malgré les preuves de valeur qu’il donna dans le combat, fouffrit à fon retour des reproches amers, qui, à la fin , tournèrent tous à fa décharge, par le témoignage authentique que lui rendirent les deux Confeils le 18 Septembre 14*». On peut lire le détail de cette procédure extraordinaire dans le premier volume des Evsnemens mémo rables du Canton de Lucerne. Par M. de Balthafar, p. ni - 1x7. — Lucerne, 1781 , in- 8°. en allemand.