ijg TABLEAUX qu’on trouve la foierie de la plus fine & de la meilleure qualité. Je ne m’étendrai pas fur toutes les produêtions de ce pays; M. Schin^en fait le détail dans faTopographie (?) des Bailliages Ultramontains. Il décrit auffi les diverfes branches du commerce, &fpécifie avec la même attention les défauts qu’on obferve encore dans l’économie rurale. M. Schin^ria pas eu la vanité de plufieurs Voyageurs y qui, à leur retour , ont publié des remarques faites à la hâte, & fouvenc d’après la relation infidèle de quelques Aubergiftes. Il a vuj)ar lui-même, & on peut s’en rap porter à fes découvertes. Entr’autres tableaux, celui qu’il fait des mœurs, offre la plus grande vérité. Les habitans de la campagne ont tous les mœurs, la figure SC la maniéré de vivre des Italiens ,* la nature leur a donné de grandes difpojîtions pour Cintelligence , mais malgré le fréquent abord des Etrangers , ils ne parviennent pas à la perfection, néceffaire. Comme le charroi fait I occupation de beaucoup de payfans y ils font très - grojfiers SC hargneux ; & quand ils font excités à la colere, leur vengeance ne finit qu après avoir vu répandre le fang. Ils aiment fingulierement la chajfe , comme tous les Italiens. Ils fréquentent les mar chés de la Jemaine avec emprefjèment, même quand ils nont rien à y faire : ils fie priveroient dans ce cas plus vo lontiers du pain , que du vin. Les habitans de la ville font furveillans ils ont une maniéré de vivre à la fois polie SC fine. Mais les Allemands natifs, qui s 3 établirent dans ce P a ys , confervent l’efprit de leur nation , lors même quils (î) Seftion III, p. 184 - 291.