DE LA SUISSE. i; 7 co-Souverains (3 ) ont eu , avec les Grifons, une contef- tation fur les limites du Bailliage de Bellinzone, dans la partie montueufe du val de Mifox. Les deux Parties remi rent , en 1776, la décifion du différend au jugement des Députés du Syndicat de Lugano, dans le nombre de ceux dont les Cantons n’avoient pas un intérêt particulier à la prétention, & ils prononcèrent comme Arbitres. Le Bailliage de Bellinzone eft du Diocèfe de Como, à l’exception de trois paroiffes, Gnofca, Prion^o SC Molina, qui font de l’Archevêché de Milan. L’Evêque de Como entretient à Bellinzone un Vicaire*- Forain, pour la con- lervation de fes droits. La plus grande richeffe de ce petit pays eft en fourrages & en beftiaux; on n’ÿ récolte pas affez de grains pour la confommation des habitans, mais on eft a portée d’en tirer le fupplément du Milanez. Il croît près de la ville de Bel linzone un vin d’affez bonne qualité. Le paffage continuel des étrangers , & l’expédition (4) des marchandées, font une grande reffource pour les habitans de Bellinzone. De puis quelques années l’Agriculture commence à faire de grands progrès dans cette contrée; la pareffe & les préju gés les avoient arrêtés jufqu alors. On y cultive auïli plus que jamais les mûriers pour les vers à foie. C’eft particu lièrement dans les Communautés Ciubiafco & Camorino f (j) Schin{ y Mem. Topog. fur les Bailliages Ultramontains, Section III, p. 182. (4) On appelle Bovari, ceux qui fe fervent de bœufs pour le charroi de Magaàino à Bellinzone ; Cavallanti, ceux qui tranfportent les effets fur de* chevaux, & Paroni, ceux qui remontent le Tefin avec des bateaux.