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DE LA SUISSE. 137 fondateurs d'Orbe, étoient originaires d’un diftriét des Gau les où il y avoit une riviere ou une ville du nom d'Orbe, & comme il ne connoît pas de ville des Gaules qui foit ainü nommée, il conclut que la riviere de Befiers, dite Orb, & en latin Grbis, fournit le feul nom reflemblant à celui d’Orbe. M. de Bochat a enfuite recours à Rudbeck , Au teur de l’Atlantique (32), pour donner l’étimologie d'Or- ba. On trouve l’explication fuivante dans ce fameux Ou vrage, tant recherché des curieux, Or, Ur, Urd, loca J'alubria, SC rupibus obfita. M. de Bochat en conclut qu’Or- ba ou G/b a , iignifioit en celtique une riviere qui coule dans des lieux montagneux, dont l’air eft falubre. Toutes ces circonftances conviennent à Orbe. Le même Savant ajoute, que ce n’eft pas pouffer trop loin les conje&ures que de placer la fondation d’Orbe dans le fécond ou troi- fieme fiécle de Rome, en fuppofant quelle fût bâtie par les Gaulois du Languedoc, qui fuivirent Bellovefe ou Sigo- vefe. Si M. de Bochat eût connu Orbec, petite ville de la Normandie, fituée fur la riviere du même nom , ou Orbais du Diocèfe de Soiffons, peut - être qu’il eût tiré de l’un de ces endroits le nom d'Orbe en Suiffe. Quelque Etymolo* gifle Allemand, qui voudra faire dériver de la Germanie les premiers habitans de l’Helvétie, dira un jour, par un fyftême tout oppofé à celui de M. de Bochat, que la villç. d’Orbe a été bâtie par des Germains, originaires de la ville Grba , ou Orbe ou Vrb , qui appartient à l’Eleêleur de Mayence, & qui eft fituée à l’extrémité de la forêt Spes- hart, en allant à Salmunfter, au-delà du Mein. La petite (?z) Toit 1 - HI, p-74*. Tome XI. S