DE LA SUISSE. xoj » mofaïque du bain des Romains. J’en demande pardon à » toutes les Dames Baillives d’Avenche, mais j’euffe em* » ployé avec plaifir mon argent du jeu , & celui deftiné » pour les parures de la mode, à la confervation de ces » précieux relies de l’art des anciens grands Maîtres , & » j’en euffe gratifié avec joie la clafTe des pauvres d'A- » venche, qui auroient volontiers rafTemblé les pièces de » marqueterie & de marbre blanc. ■— L’Infcription qui a » été confervée par une forte d’ombre de confidération, » dans la cour baillivale , & qui eft dreflee à la mémoire » de Julie Livla, femble avoir furvécu à tous les autres » monumens. Cette figure me fit gémir fur leur caducité. » Que refie-t-il encore ici des Grecs, des Romains ? Si » le Ciel n’eût pas toujours montré comme au doigt, » que le génie efl ce qu’il y a de mieux ; fi des hommes » pénétrés d’enthoufiafme pour fes produirions, n’eulfent » pas mis leur gloire à communiquer le fruit de leurs re- » cherches 3 & à expliquer dans leurs ouvrages ce que dé- » notent les pièces que nous admirons , il ne refleroit au- » jourd’hui aucune trace de ces grands & augulles Em- » pires ». La route (ip) qui conduit d' Av etiche\ Morat > efl agréa blement diverfifiée, par la beauté du fol & la vue riante du lac de Morat, dont les bords préfentent plufieurs villa ges , qui portent le nom général de Vuilli 3 ainfi que la montagne fituée vis - à - vis de Morat. Les vignobles font (19) M. de Sinner 3 voyage dans la SuifTe occidentale, tom. II, p. }°S~ 306,8c 3*0-311. O 2