H TABLEAUX des Corneurs ; ces derniers Tonnent des cornets du Canton, garnis d’argent &c dont le bruit Te fait entendre fort loin : le plus diftingué de ces Corneurs, celui dont le cornet cft le plus grand, Te nomme le Taureau d’Uri. On fait que les armes de ce Canton font d'or, à la tête de Taureau de fable, ayant un anneau de gueule, paffé par les narines. On voit venir, à la fuite de ces inftrumens, le Grand-Sautier ou le premier Huif- jfier du Canton, armé d’un grand fabre ; il cft fuivi des autres Huilfiers ou Sautiers, tous habillés de la livrée du Canton portans leurs fabres fur les épaules. Vient enfuite le domeftique du Landamme Régent, ou du plus ancien Secrétaire général du pays ; il porte un petit coffre dans lequel font enfermés le fccau & les conftitutions du Canton, ainli que les clefs du tréfpr &c des archives publiques ; enfin la marche eft fermée par les autres fervans du Confcil qui portent fur eux le .code de la Langfgemeind, les protocoles , les regiftres des charges &: de l’adminiftration économique du Canton. En arrivant a la place de l’affcmblée, on defeend de cheval ; & alors le Landamme Régent reprend le fabre du Canton , ac compagné des anciens Landammes , tous portant leurs fabres ; il s’avance dans le grand cercle formé par le peuple &; au milieu duquel eft une table fur laquelle on place le petit coffre, le code & les regiftres de la Landfgemeind. Près de cette table font deux fauteuils, l’un pour le Landamme Régent, &C l’autre pour le plus ancien des Secrétaires généraux du Can ton '•> ils ont en face pluficurs rangs de chaifes fur lcfqucllcs font aftis en premier lieu les anciens Landammes,, les autres chefs , &C ceux du Clergé territorial qui veulent afllftcr à l’affemblée, & en fécond lieu les Confeillcrs.de l’Etat j on voit autour du cercle les Patriotes tous portant l’épée, les