DE LA SUISSE. 59 approfondis, & elle eft la marche la plus fûre pour un gouver nement Républicain, plus attaché aux affaires intérieures de l’Etat qu’à de grands objets étrangers, qui exigcroient la promptitude dans les délibérations. Au refte les commiffions que nous venons d’indiquer rapportent les matières qui ne font pas de leur compétence, au Confeil des XXVII, &: celui-ci aux Deux-Cent. Difons ici un mot du Confeilfecret ; il eft compofé de l’^voyerqui eft hors de charge, du Tréforier Allemand y des quatre Bannerets & des deux Secrets ; ce qui fait au total huit Affeffeurs. Ce Confeil traite des affaires les plus importantes & les plus fccrètes ; c’eft un Comité à la fois néceffaire &: redoutable. Il feroit inutile d’entrer dans de plus grands détails fur l’intérieur de ce gouvernement, nous penfons qu’il fuffit d’avoir tracé les traits généraux de fa conftitution ariftocra- tique, &: d’avoir marqué les différences effcnticlles entre fa forme &c celle des autres Cantons. Le pays fournis à la domination de Berne eft partagé en Bailliages ou Préfectures, dont la commilfion dure fix ans. Sous cette domination nous comprenons, & les emplois de judi- cature &: ceux des rentes & domaines, provenant de la confifcation des biens des Monaftères à l’époque de la réfor mation. Les Baillifs font les Subdélégués de la police., les Exécuteurs des édits &: mandats fouverains, les Economes des rentes du fife &c des greniers publics, les Juges d’appel des juftices inférieures, &: les Juges de paix fur tous les objets que les parties s’accordent à porter à leur audience. Dans le pays de Vaud ils font afliftéspar les Cours baillivales, oit fe traitent en première inftance les caufes féodales, dans lefquelles le Baillif eft partie intéreffée ; ces Cours décident auiïï à la pluralité des voix les caufcs civiles, qui font immédiatement portées