/ . ■ <r i8 TABLEAUX l’éledion des Sei^e fe fait le mercredi, &c la nouvelle éle&ion des Deux-cem le vendredi faint. Le lundi de Pâques toute la Magiftraturc fc rend à Péglife de Saint - Vincent, & de-l'a en proceflion à l’Hôtel-de-ville : après la leéture des loix fondamentales & la prcftation de ferment, fe fait l’éleétion annuelle de l’Avoycr & des quatre Bannerets. Le même jour après midi, ces derniers font avec les Sei^e la revue du Sénat, & fur leur rapport le jour fuivant, les Confeillers font con firmés en Deux-cent, où fc fait même l’éleétion dcsTréforiers. Chaque année le Sénat nouvellement confirmé, demande, par la bouche du 7'réforier-Allemand, une nouvelle patente ou lettre de protc&ion : cette démarche eft une rcconnoiflance que le Sénat tient fon autorité du Confeil des Deux-Cent. Les charges des Baillifs fc confirment & fe remplacent le jeudi fuivant. Toutes les autres charges fubalternes font fucceflive- ment confirmées chaque année. Le droit (19) d’élire les Membres du grand & du petit Confeil, en cas de mort ou de déposition, appartient entiè rement à ces deux Confeils, qui fe choifilTent l’un &: l’autre. Voici la forme de ces éleétions. Quand un Sénateur ordinaire eft mort, on choifit au fort huit Elc&eurs, favoir, trois du petit Confeil & cinq du grand. Ces huit Ele&curs nomment chacun un Membre du grand Confeil, pour être élevé au rang de Sénateur, mais il faut que les fujets qu’ils propofent aient été dix ans dans le grand Confeil &c qu’ils ne leur foient point parens trop proches, comme père ou beau- père, fils ou gendre, frère ou beau-frère. Les noms des fujets propofés s’écrivent fur des billets que l’on jette dans une boîte fermée à clef. On fait enfuite un ferutin après lequel ( 19 ) Etat & Délices de la Suifle, T. II, pag. 88 8c fuir.