J7 4 TABLEAUX Bienne fur le même pied que dans les autres Etats Ariftocra- tiques de la Suiffe. Le petit Confeil gère l’économie ôc les finances, il pourvoit aux tutelles des veuves &: orphelins, difeute préliminaire ment les matières qui doivent être délibérées au grand. Confeil. Depuis la réformation que le Docteur Thomas W'ytenback fit adopter à Bienne en ifzy , les caufes matrimoniales fe jugent abfolument par un Tribunal compofé de fix Juges féculiers , dont quatre du petit &: deux du grand Confeils, &: de deux Pafteurs, fous la préfidence d’un Confciller du Sénat. Le Clergé de la ville &c de fon territoire forme un Corps féparé, auquel étoient joints avant 1610 les Miniftrcs de l’Erguel : ces derniers font maintenant une clatfe h part. D’autres départe- mens font encore régis par des Chambres particulières. La moitié des amendes, lorfqu’clles montent à plus d’un écu, appartient a l’Evêque avec quelques dixmes &: autres rentes ; mais les droits fur les ports, les péages &: gabelles appartien nent à la ville. Au refte l’Evêque ne peut impofer à la ville aucune charge, ni la vendre, ni l’aliéner en aucune manière que ce foit. Entre autres privilèges, Bienne a droit elle feule de faire des loix, des ftatuts, des ordonnances comme aufil de les abroger , de punir les delinquans, &c de donner du fccours a fes Alliés lorfqu’elle le juge à propos. Le titre de ces privilèges fe lit publiquement une fois chaque année. Les nouvelles élections ou confirmations de Magiftrats fe font a Bienne tous les ans après le iz de Janvier. LaBourgeoifie tient auffï alfemblée dans ce mois ; le Maire y prête fon ferment j & enfuite les deux Confeils i a Bourgeoifie , le leur. Quoique la population de la ville & de fon territoire ne porte qu’environ cinq mille cinq cent âmes, la Milice par le