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37° TABLEAUX eft regardée comme un Allié de la République confédérée des Suifles, & jouit par un ufage continué fans interruption pen dant un fiècle, du droit d’envoyer un Député aux Diètes générales de la Nation. Si chaque nouvel Evêque 3 après fon élection, fe fait prêter hommage en fa préfence par la Bourgeoifie & la Milice atta chée a la Bannière de la ville, fi le Maire, qui eft l’Officier Lieute nant de l'Evêque, préfide dans les Confeils & veille fur la con- fervation des droits du Prince ; de fon côté la ville jouit, fans contredit, dans fon intérieur & dans le refîort de fa jurifdic- tion, des immunités les plus eflenticlles, c’eft-à-dire, de Pin- . dépendance , de la juftice criminelle du port d’armes, de la légiflation, du droit de former des alliances j ôc de beau coup d’autres prérogatives d’une Nation libre. Au refte le Maire (15) que le Prince nomme a fon choix, doit, félon des conventions de 1493 & 1493 , être ou Gentil* homme ou capable d’avoir entrée au Chapitre, ou être Con- fcillcr de Bienne. Il peut (16) convoquer le petit Confeil 3 mais il n’a point de voix dans les délibérations. Autrefois la qualité de Maire n’excluoit point le Magiftrat qui étoit revêtu de cet emploi, des commiflïons d’Ambafladeur ou de Député pour les intérêts de la ville, mais cet ufage eft tombé en défuétude. (iy ) En Allemand Meyer, & dans les anciens affes Tarins Villicus. ( 16 ) Le Maire de Bienne eft toujours en même temps Adminiftrateur de la Seigneurie <l'Orvin, en Allemand Illfingen , laquelle appartient à l’Evêque de Bâle ; elle eft de la Religion réformée & fituée fur les frontières de Bienne , de YErguel & du Te{fenbc rg- ç e Magiftrat dirige aufli, conjointement avec le Baillif de Nidau, le civil dans la montagne de Diejfe ou Teffenberg, qui eft du Canton de Berne. Je parlerai ailleurs des habitans de cette montagne , qui font Proteftans, & qui dépendent par indivis du Prince Evêque de Bâle & de l’Etat de Berne, leur adminiftration offre une forme très-compofée.