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DE LA SUISSE. 17 charge, favoir, deux fur chacune des quatre Abbayes ou Tribus qui ont droit de bannière , &c un fur chacune des huit autres Abbayes. Les Se'ny. avec le Sénat font la revue du grand Confeil le même jour. S’il y a lieu à une nouvelle éleftion pour compléter le grand Confeil, ce qui fe décide aux Deux-cent, jj Le Jeudi faint 8c les jours fuivans, les Seizeniers ainfi nommés s’afTem- jj blent en préfence des quatre Bannerets, pour vacquer aux devoirs du » Grabeau , 8c aux myftères de la Cenfure qui leur eft commife ; ils con- » trôlent l’un après l’autre tous les Membres de l’Etat, depuis le premier » jufqu’au dernier, & jugent s’ils doivent être confirmés ou rejettés, ce j) qui fe fait par fuffrages découverts, c’eft-à-dire à haute voix; leurs déci- » fions relient fecrètes jufqu’au lundi de Pâques. » Ce jour-là tous les Membres du Gouvernement s'alfemblent chacun à jj l’hôtel de Y Abbaye, où il eft agrégé ; chaque Abbaye ou divifion fe rend »> au fon des cloches, dans le principal Temple de la ville, où la folen- » nité commence par des prières 8c par un fermon relatif au fujet : de-là » tout le Corps marche en proceffion à l’Hôtel-de-ville. Le petit Confeil .» forme un cercle dans le grand veftibule, 8c fe couvre; alors les quatre » Bannerets, qui font découverts, abdiquent leurs charges, 8c en dépofent » les marques d’honneur aux pieds du Trône; ces marques font les ban- » nières de la République 8c les clefs de fon tréfor dont la garde leur eft » confiée : cela fait, le Chancelier lit les rôles des Magiftrats confirmés le » jour du Grabeau, 8c ceux-ci, à mefure qu'ils font nommés, entrent dans » la falle du Confeil 8c fe placent chacun félon fon rang, les Sénateurs fur » des bancs un peu plus élevés, 8c les Membres du grand Confeil fur des » lièges inférieurs. Le premier Magiftrat de la République , 1 ’Avoyer » régnant, ouvre l’aflemblée en réfignant fa dignité, 8c fon Collègue eft » nommé pour lui fuccéder, 8c prend pofteflîon de fa place; elle eft fous » une efpèce de baldaquin, 8c les fceaux de la République font dépofés j> devant lui. Après l’inftallationdu nouvel Avoyer, vient le tour des quatre jj Bannerets ; même fimulacre d’éle&ion à leur égard , à moins qu’il n’y ait >j quelqu’une de ces places vacantes, auquel cas l’on y procède moins fom- >j mairêment 8c avec une méthode plus compofée. Ce que nous venons de jj dire des Bannerets a également lieu pour le Chancelier, pour le grand jj Sauther, pour le Greffier en chef 8c pour le Concierge de l’Hôtel de jj Ville, qui font tous les quatre tirés du grand Confeil, mais qui pen* jj dant la durée de leurs fondions, ne font que des Officiers fervants, 8c » ces trois derniers comme les Chambellans de l’Etat «. D 2