20 TABLEAUX \ ' toit alors que depuis ccnt foixante ans ; Ton domaine encore très-borné ne comprenoir que la petite ville de Laupen quelle avoit acquifc en 1314. Je vais détailler, d’après M. de Tfcharner, la forme du petit & grand Confeil de la ville de Berne, & celle des éledions. Je ne pourrais pas choifir un meilleur guide 3 l’auteur étoit lui- même du grand Confeil de cette puiffante République, & û fon tableau étoit infidèle, quelle confiance pourrait-on avoir dans celui qu’en tracerait un étranger ? Le pouvoir fouverain du Canton réfide dans 1 e grand Confeil qui, lorfqu’il efl: complet, confifte en deux cent quatre-vingt dix-neuf Membres. Depuis que ces places font plus recher chées , on attend qu’il y en ait au moins 80 de vacantes, pour contenter plus de prétendans ; cela fait qu’il fe paife huit à dix ans d’une nouvelle éledion a l’autre. Il faut pour pouvoir y prétendre avoir vingt-neuf ans accomplis. Le petit Confeil ou Sénat avec les Sei^eniers forme les Eledeurs de droit : chacun peut recommander un fujet. Il efl bon d’obferver que comme près de quatre-vingt-dix-neuf font ordinairement abfens du grand Confeil, parce qu’ils font fur leurs bailliages ou pour d’autres raifons, il s’en aflcmblc rarement plus de deux cent à la fois. Il arrive même fouvent , que quoiqu’il y ait des affaires importantes, l’on trouve à peine cent Sénateurs ou Confeillers dans la ville. Le grand Confeil fait la paix, la guerre & les alliances 3 mais dans ces occafions il n’agit point fans le petit Confeil ou Sénat. Ceux-ci ont un rang diftingué, &: font invités par leurs noms h opiner 3 les Membres du grand Confeil opinent enfuite fur C Rex Sicitie dileliis devotis s Sculteio , Confulibus & Univerfis Burgenjlbus de Ber no in Burgundia gratiam fuarn & omne bonum.■