DE LA SUISSE. 187 Confciller de celle des Cordonniers, par conféquent à un Cor donnier , a un Tailleur, &c. & dans la plupart des Collèges, c’cft le Confeiller de la plus haute Tribu qui préfidc. Les inconvéniens qui dérivent de cet arrangement, font confidé- rablcs.il en réfulte que les dignités en font avilies, car on n’a pas plus d’égards pour un Tréforier, pour un homme diftin- gué par une place éminente & par le mérite qu’elle fuppofe, que pour tout autre, &: on en a fouvent très-peu. Comme il n’y a par conféquent point de degré intermédiaire entre les Chefs ôc les fimplcsConfeillcrs, &: qu’il n’y a aucune marque de confédération attachée à l’ancienneté, l’élévation rapide aux premières places, opérée encore par lçfort, ne diminue pas peu le refped & les égards dûs à fi jufte titre aux Chefs de l’Etat. Enfin il n’eft que trop pofilblc que des gens inca pables puiffent parvenir à la tête des Collèges les plus impor- tans, &: que les affaires particulières, auffî-bien que la Ré publique en général, ayent beaucoup à en fouffrir. Au refte les conftitutions n’admettent pas le père avec le fils , ou le beau-père avec le gendre , ou deux frères, ni dans le petit Confeil ni dans le nombre des Membres du grand Confeil fur la même Tribu. N’oublions pas d’obfcrver que chaque année le petit Confeil cft confirmé par le grand Confeil, & que celui-ci l’eft de même en détail fur les Tribus, chaque Membre par faTribu rcfpeélivc. Après le renouvellement annuel de la Régence ,1a Bourgeoific lui prête de nouveau annuellement le ferment d’obéilfance, fur les Tribus, entre les mains du grand Tribun. Tous les ans, le famedi avant la Saint-Jean d’été, la Régence efl changée. Le lendemain matin, dimanche, avant le prêche, les Confeils fe rendent de la maifon-de-ville fur la place de