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18 TABLEAUX de la ville & république de Berne, exerce fur tous les fujets de ce Canton le pouvoir fouverain, fait des loix & les révoque, juge de toutes les affaires intérieures évoquées devant lui, donne aux autres Tribunaux leurs pouvoirs compétens, forme des alliances, les renouvelle, traite de la paix & de la guerre, & juge de la vie ou de la mort. Dès le treizième fiècle, \'Avoyer étoit élu de nouveau chaque année ; autrefois on comptoit plufieurs Confulaires hors de charge, aujourd’hui deux Avoyers créés à vie alternent dans la préfidence des Confeils, &: dans les fondions de leur dignité $ leurs charges font fous la réferve du pouvoir fouverain pour les dépofer. On appelle ( 9 ) un Avoyer, en Allemand Schultheifs 3 on fait dériver ce nom de la charge de Sculdahis ou Scultais, en latin S culte tus, qu’on trouve dans les loix Lombardes &: dans le miroir ( io) de la Saxe. Le Magiftrat ainfi nommé devoit citer les débiteurs, en Allemand Schu/dncr, pour répondre à leurs créan ciers & payer leurs dettes : Schuld-heifs, qui cite le débiteur, ou comme le croit Goldaft , Schuld-heifch „ qui exige le paiement des dettes. Le nom d'Advoyer ou Avoyer en françois , Advocatus & ■quelquefois Praetor en latin, a peut-être la même racine que VAvoué d’un Monajlère, Advocatus Monajlerïi, ainfi nommé parce qu’il en étoit le protecteur. L'Avoyer eft par fa charge le pro tecteur de la Juftice, Advocatus JuJlitU. Déjà, en 1313, la ville de Berne & les trois cantons ou pays d’Uri, de Schweitz &: d’Underwalden avoient conclu une ( 9 •) Leu, DiA. Hift. de Suide, T. XVI, pag. 493-494. le même, traduc tion en Allemand de Simler, avec remarques, pag. 48?. ( 10) Lib. I. Art. jÿ. n°,