DE LA SUISSE. x 7i dans la diftribution des emplois, dont les inconvéniens, fi l’on doit en croire des relations, deviennent de jour en jour plus fcnfibles. C’eft ce malheureux fort qui achève d’éteindre dans les âmes des Magiftrats & des Citoyens toute émula tion , tout defir de fe diftinguer par des lumières , par des talens, par des fervices, & qui anéantit principalement la confidération duc & néceffaire aux gens en place. Le Gouvernement (16) de l’Etat, abfolumcnt Démocratique fous le dehors de YAriJlocratie, paroît très-fingulicr aux yeux d’un Obfcrvatcur étranger. Si quelque génie extraordinaire avoit voulu réunir dans un même corps les principaux défauts de ces deux Conftitutions, il n’auroit pas mieux réuffi. Telle eft l’idée qu’en donnent différentes relations. La Bourgeoiiïe dans le grand Bâle eft dihribuée en quinze Tribus ou Corps de métiers. Voici leur rang &: leur com- pofition. 1. Négocians ou à la clef ; les Marchands ou Merciers qui vendent a l’aune, font du reffort de cette Tribu, ainfi que les Ouvriers en drap. 1. Haufgenojfen oxt*à l’ours , les Orfévrçs, les Jouailliers, les Fondeurs. 3. Wemleute, Marchands de vin. 4. Safran, Marchands & Merciers qui vendent au poids, Bonnetiers, Gantiers & autres Corps de Métiers. Tout Citoyen que fa profelfion n’attache pas indifpenfablcment a une autre Tribu, a un accès libre a ces quatre, qui jouiffent d’une cer- ( 16 ) Il ne faut pas oublier ici les deux livres fuivans fur les Loix de Bâle, celui de We:Jlein qui a pour titre : Brevis Juris Romani ac Bafileeafi s collatio 168y, in.4. & celui de Burcard : Collatio Juris Romani & Bafilfenfis circa fuccejftoncm ab intefiato 17*7 > ‘ n ~4’ Qn fait beaucoup de cas de ces deux trai- Tome JL