ijz TABLEAUX Le gouvernement a&uel cft formé d’un petit & d’un grand Confeils qui compofent cnfemble le nombre de deux cent dix Membres auxquels il faut ajouter les deux Chefs de l’Etat que l’on appelle Bourgmejlres, ce qui fait en tout deux cent dou%e Membres. Je dirai plus loin combien de fujets chacune des treize Tribus & à leur tête celle de la Noblejfe > fournit pour la compofition de ces deux Confeils. Le pouvoir fuprême réfide dans le petit & le grand Confeils réunis ; on les appelle commu nément les Deux-Cent de la ville de Zurich. Ils prononcent fur les affaires majeures; ils règlent les impofitions a lever dans la ville & fur le Canton ; ils arrêtent les acquittions territo riales à faire au nom de l’Etat ; ils ont le droit de donner la bourgcoifie a des Seigneurs 8c Gentilshommes étrangers, d élire 8c de confirmer les Bourgmefres, 8c, dans la claffe des Tribus rcfpcétives, les Confeillcrs &c les Chefs ou Tribuns-Maures (il); ils nomment aux charges de la ville &: aux bailliages du Canton ; ils nomment aufïï lesDéputés pour les Diètes ; ils règlent le prix de la monnoic, le changent quand il leur plaît, &: difpofent de la conclufion des alliances ; enfin ils ont le pouvoir de faire la guerre 6c la paix fuivant la conftitution fondamentale de l’Etat quia été renouvcllée en 1713. Mais toutes les affaires ordinai res journalières j même celles de l’cxerciee de la Religion, font du reffort du petit Confeil, excepté les cas d appel au grand* Confeil dont je vais parler, excepté auffi les circonftances où le petit Confeil, embarrafie de décider par lui feul certaines affaires importantes j les renvoyé au petit & grand Confeils réunis enfem- < Il ) En Allemand Zunftmeifl er . M. Philbert les appelle en François Tri buns maîtres ou F rc P°fî s ’ des dernières guères de la Suifle 8e de la Haute-Allemagne, T. 1-p*ë- Amfterdam ( Paris)i77J, in-iz. der nière édition..