DE LA SUISSE. de l’enceinte de la Ligue. On ne fé propofoit fans doute dans cet engagement de repréfaillcs, que de mettre les particuliers à couvert de la vengeance d’une Noblefle peu accoutumée à rcfpedcr le droit des gens ; mais il faut avouer que dans des temps poftérieurs, après les fuccès répétés dans leurs premières guerres, les SuilTcs ont abufé quelquefois de ce principe, pour en faire le prétexte de prifes d’armes auffi partiales qu’im prudentes. L’Abbaye de Notre Dame des Hermites, autrement Eïnjldlen, dans le Canton de Sclweitz, fut choifîe pour-le rendez-vous des arbitres appelles a terminer les difficultés qui pouvoient naître entre Zurich & les quatre Cantons Foref- tïers. On s’accorda a renouveller le ferment de cette union à chaque époque de dix ans ; toutefois, l’omiffion de cette folennité ne devoit point porter atteinte à la perpétuité de l’alliance. Les Confédérés cédèrent le premier rang à la ville Impériale de Zurich qui depuis cette date a toujours été regardée comme le chef ( mais non la capitale ) de la Ligue des Suiffes, par le dépôt qu’elle confcrve de la corrcfpondance & des aftes qui concernent le Corps Helvétique. Voici la forme aduellc du gouvernement de Zurich, telle que M. Leu, Bourgmeftre de cette ville, l’a décrite dans fon Dictionnaire hijlorique (10) de la Suffi-, ouvrage où les articles de la géographie & des divers gouvernemens, ainfi que ceux des hommes les plus illuftres dans l’épée, dans la robe & dans les fcienccs, font généralement traités avec exa&itude : je ne pouvois pas choilir un guide plus refpedablc que le Chef même de la République. Rodolphe Braun, auteur de la révo lution en 1336, avoir donné aux Tribus bourgeoifes unC grande influence dans l’adminiftration générale. ( 10 ) T. XX. pag. 196 & fuiv. Zurich 176* > ‘"-4- en Allemand. I i 1