iS o TABLEAUX la haînc des Citoyens contre des ennemis perfides : je ferai connoîtrc ailleurs l’horreur de cette confpiration & j’en détail lerai les effets. Zurich abandonné par l’Empereur Charles IV, fc cantonna avec la ville de Lucerne &c les trois pays d’Uri, de Schvcitz & d’Undervalden. Les Zuricois & les quatre Cantons Fonjliers furent déterminés par le fentiment de leur foibleffe mutuelle, les premiers à rechercher avec emprefle- ment une union plus étroite &: plus folennelle & les autres a y confentir. Dans ce traité (9) conclu le jour de Sainte Falburgc, le z Mai 1351, les Zuricois fc réfervent non-feulement leurs privilèges & leurs engagemens antérieurs d’alliance & de combourgeoifie, mais , réciproquement avec leurs Confé dérés , le droit de former de nouvelles alliances , pourvu qu’elles ne dérogent en rien à la préfentc union 3 ils fe font en même-temps garantir par leurs Alliés la forme aétuelle de leur gouvernement. Jufqu’alors l’obligation auxiliaire entre les quatre plus anciens Cantons étoit bornée par les limites des pays confédérés. La fituation ifolée de la ville de Zurich n’admettoit point cette reftri&ion. L’horifon de la Ligue fut confidérablement étendu 3 il embrafla tout le pays entre les frontières de la Rhétu & le cours de la Thour, de l’Are & du Rhin. Dans cette enceinte, les Alliés dévoient s’entre-fecourir à leurs propres dépens j & même en cas d’attaque fubite r avant d’être appellés. Les parties contractantes fe promirent de ne point permettre à leurs relTortifîans des citations pour des caufes civiles devant les Juges Eccléfiaftiques. Une claufe remarquable eft l’obligation de faifir par-tout ceux qui auroient léfé un Confédéré, lors même que le fait feroit arrivé hors (9) Idem, ibid. T. I. pag. 391-393. Leu, Di&. Hift. de la Suiffe, T. XX. pag. 243.24?.