DE LA SUISSE. n premiers temps. Tels font les argumens qu’avance M. de Tfcharncr de Berne, Auteur du Dictionnaire géographique, hiftorique & politique de la Suifle. J’ai obfervé avec lui que le code que Frédéric II donna à la ville de Berne étoit dreffé fur le modèle des loix de Cologne. Il feroit donc elfentiel cBavoir fous les yeux l’ancien code de cette dernière ville , SC le précis des révolutions de fon gouvernement. Si ce code appuyé l’opinion de l’Auteur Bernois, &c que l’hiftoire civile de Cologne préfente dans ces temps reculés le gouvernement fur un pied Autocratique, certainement tout militeroit en faveur du fyftêmc de M. de Tfcharner. C’eft dommage que le favant Editeur ( j ) du Code de Berne donné par Frédéric , n’ait pas enrichi fes Notes de la copie du Code primitif de la ville impériale de Cologne, elle eut tranché la qucflion. Eft-on généralement fondé a fe faire une idée du gouvernement de Berne dans les treize & quatorzième ficelés, d'après fon état civil de nos jours? Les Romains, parvenus a une grande puiffance par la def- truction de Carthage, fc donnèrent une origine fhbulcufe. L’afylc que Romulus ouvrit aux Etrangers dans fa nouvelle ville de Rome , ( vers 7jz avant Jéfus-Chnjl), a été embelli de tous les ornemens de la flatterie par Tite-Live, Florus, & d’autres Hiftoriens } mais cette origine a été contredite ( y ) M. Walthcr. On trouvera parmi les preuves n°. i.un ade daté du j Septembre in6, 8c fcellé du fceau des Citoyens de Berne, 8c de celui du Prévôt de Koeniç , qui étoit de l'Ordre de Saint-Auguftin, figillis Civium de Berno & Prepofiti Ckunicenfis roborumus ; cet a&e qui concerne Vadvocatic du Chapitre A’Inter- lachen , fut expédié en préfence de Y Aiioyer 6’ des Citoyens de Berne , in prejentia Sculteti & Civium de Berno. On y lit les noms de cet Avoyer 8c de plufieurs Confeillers de cette ville, défignés par ce titre, Confules. B 2