DE LA SUISSE. 117 cft d’ufage que le Landamme nouvellement élu à la Lands-gemeïnd ordinaire foit conduit à Ton logis par les autres Chefs du Can ton , les Officiers en charge, par la plus grande partie des Confeillers & parles Servants des Tribunaux ; mais auparavant le cortège affilié dans l’églifc voiline au Te-Deum qu’on y chante en actions de grâces. Pour les élections & les avis fur les autres affaires pro- pofécs , chaque Patriote donne fon fuffrage en levant la main. Père, frère, fils ou autres parens du Candidat qui eft dans l’élection, peuvent voter librement dans cette occafion. Le Landweibcl ou grand-Sautier cil placé avec les Huiffiers ou Sauciers de Buochs & de W olffcnfchieffen fur une élévation , de laquelle il a vue fur toute l’affemblée ; ils font chargés d’éva luer les voix & d’en décider la pluralité ; mais quand ils en doutent, après que les Patriotes ont levé trois fois la main fur la proclamation faite par le Landamme, alors dans ce mo ment d incertitude les Patriotes fortent de la place par deux ou plufieurs autres iffucs, &: quelques Officiers en charge comptent les voix, les uns après les autres. Après la Lands-gemeind qui conftituc proprement le Souve rain , le Tribunal le plus rcfpc&ablc cft le Landrath ou Confeil du pays. Il juge fans appel ultérieur des affaires civiles jour nalières, & auffi quelquefois de celles que la Lands-gemeind renvoyé à fa décifion. Ce Landrath cft compofé de cinquante- huit Membres, chacun des quartiers ; Stan^, Buochs, Burgen, Beggenried, Wolffenfchiejfen , Hergifweil & Ennenmoos en nom ment fix , les quartiers de Dallenweil, de Beuren , Oherdorff &C Stan1 -Jlaad ne donnent chacun que quatre de ces Confeil lers. Ils font élus par les Patriotes de chacun des quartiers, en levant la main, le premier dimanche ou la première