DE LA SUISSE. 9 s rieur. A l’approche de ces momens de crife ils fe dépouil- loicnt de toute idée de rivalité ou de parti pour n’embrafTcr que l’objet général j la tranquillité publique. Ils profitoient de l’exemple de leurs voilins, qui n’ayant pas toujours eu cette attention vigilante , ont été déchirés par les diffenfions civiles. Mais en rendant hommage a l’efprit d’ordre & de paix qui a diltingué particulièrement dans ces derniers temps le Canton d’Uri au milieu des révolutions de plufieurs autres Etats Démocratiques, M. Faefi me permettra de lui citer un partage paradoxal de ce même Philofophe célèbre , dont il recherchoit avec tant d’empreffement le fuffrage. Roujfeau dit dans Ton Contrat focial, en parlant de la Démocratie qui fait la bafe du gouvernement établi dans plufieurs Etats du Corps Helvétique. Il n’y a pas de gouvernement aujji fujet aux guerres civiles & aux agitations intrinsèques, que le démocratique ou popu laire, parce qu’il n’y en a aucun qui tende Ji fortement & Jl continuel lement a changer de forme j ni qui demande plus de vigilance & de courage pour etre maintenu dans la Jîenne. C’ejl fur-tout dans cette conjlitution que le Citoyen doit s’armer de force & de confiance& dire chaque jour de fa vie au fond de fon cœur ce que difoit un vertueux Palatin, ( c’étoit le Palatin de Posnanie , eère de Stanis las j Roi DE Pologne ) dans la Diète de Pologne: MALO PERICULOSAM LIBERTATEM, QUAM QUIETUM SERVITIUM. J’aime mieux une liberté entourée d’écueils qu’un tranquille efclavage.