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DE LA SUISSE. 9? Chaque village , chaque communauté & paroi fle, régit indépendamment l’un de l’autre, les intérêts attachés a fon diftriét, c’eft-à-dirc, les bois, les prés, les fontaines, les biens d’églife , &c. elle élit fes Confcillcrs pour le Landrath, fes Juges & Officiers, le tout cependant fous la réferve de la con firmation de la Landfgemeind. Les Curés doivent tous les ans demander aux Communautés la continuation dans lcursCures, & alors avant que de la leur accorder on leur fait le dure des lettres convenues au fujet des bénéfices dcsélc&ions, & que l’on nomme en Allemand Span-briefe ou Span-^edel, & en Latin luttera benefidales , électorales, conventionales. Ces lettres fc fon dent fur la convention faite en i izz, entre le Pape Calixte II &C l’Empereur Henri V 5 elles contiennent la fpécification des revenus attachés aux Bénéfices, celle des charges & devoirs a remplir, les conditions de l’Ele&ion, & l’étendue du pouvoir des Curés. Si un Eccléfiaftiquc refufe d’obferver la teneur de ces lettres , la Communauté de la paroifie ne lui permet pas de prétendre a la Cure , &: elle lui retire fes revenus, fi étant pourvu de la Cure, il manque à obferver le règlement. Les Communautés des villages s’aflcmblent tous les mois, ou du moins aufli fouvent qu’elles le jugent néceffaire, fous la préfidence du Maire du village ou de l’Adminiflratcur de l’Eglife , tantôt dans une maifon, tantôt aufli en plein air. Mais lorfqu’une Communauté a procès avec une autre, la décifion du différent cft renvoyée à la Landfgemeind , comme à la puiflance fuprême. M. Faejï, de qui j’emprunte une partie de ce détail, le termine par les réflexions fuivantes. Je traduis fes paroles d’après l’Allemand ; c’eft au leéfeur fage éclairé à les modifier, en fe rappcllant les commotions même fan- glantes qui ont de tems a autre troublé les Landfgemeind dans