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USAGES RELIGIEUX. PLANCHE J. Les diverfes parures des Prêtres Perfans fonr ici retracées : on juge, en les examinant, quelles font toutes à peu près les mêmes, une limarre A, une robe B, & rien de plus. Le principal Mage à barbe & à cheveux faétices C , qu’on garantit de la chaleur du climat en le couvrant d'un parafol D, en rafraîchifsanc l’air autour de lui avec un éven tail E, & en portant à fa fuite un linge F pour l’ef- fuyer, s’appuie fur un long fceptre G, & tient en fa main une efpece de fleur de lis H ou de Içtus égyptien $ marque de diftinûion chez les Perfes, très honorable dans le miniftere facerdotal. Du refte il n’a, comme les autres miniftres , qu’une ftmarre à grandes manches fur fa tunique , qu’ils portoientordinairement rayée 1 j il eftcocffé duca- latus K & chaufsé d’efcarpins d’étotfe L fans ta lons. Les Prêtres de fervice, cocffés de même, fe parent quelquefois d’une efpece de camail M au lieu de la fi marre, comme on le voit dans le Sacri ficateur qui conduit par la main un Viélimaire, dont la foutenille fans plis n’a qu’une manche N, & lui laifse à nud un des bras pour la commodité de fes fondions. planche 6. Dans ces fragmens de bas-relief qui décoroient quelques antiques palais de Perfépolis, nous trou vons la récapitulation de ce que nous venons d e- xaminer au fujet des Prêtres & des facrifices des anciens Perfes. A travers les mutilations du pre mier bas-relief A , on entrevoit le Prêtre, garanti des injures de l’air, ayant, comme dans la feuille précédente, la barbe , les cheveux frifés & pofti- ches à la mode des Parthes, dont perfonne n’i gnore que les Perfes & les Medes avoient em prunté plufieurs ufages. Dans le fécond morceau de fculpture eft apperçue l’efpece de licorne B qu’on fait fortir de la ménagerie pour la conduire au facrifice. On diftingue dans le troifieme C la fimarre à larges manches D dont les Prêtres alloient vêtus, & un Vidimaire à demi-nud E fuivant le Sacrificateur. Enfin on retrouve dans le quatrième F l’exemple inufité chez tous les autres peuples de faire tenir la vidime debout F pour l’égorger plus aifément. Quelques connoifseurs prétendent que l’animal fe tenoit ainfi par fou- miflïon ; d’autres, que, bien loin de donner par cette attitude une marque de docilité , la vidime faifoit au contraire un ade de rébellion en fe ca brant contre le Sacrificateur prêt à l’égorger j enfin d’autres penfent que cet abandonnement à la vo lonté du miniftre de la part de cet animal étoit d’un favorable augure pour le facrifice. USAGES RELIGIEUX DES PERSES. PLANCHE 7. o x c i le monument le plus confidérable que le tems nous ait confervé des ruines de Perfépo lis : c’eft le tombeau d’un des premiers Rois de Perfe, que des Écrivains croient antérieur au régné même de Cyrus. On voit dans la table, dont l’édi fice eft couronné A, un Souverain priant devant l’autel du Dieu Mitras qu’environnent le Soleil 8c la Lune : cette table eft élevée fur une forte de baluftrade que deux rangs d’hommes paroifsent foutenir à force de bras. Aux côtés font deux (1) Ce rapport avec l’Égypte doit ne point étonner ceux jÿji font perfuadés quelle a été le berceau de tous les Arts, monftres, B, C, alongeant leurs pattes, en ligne de protection, fur des Mages D, D, vêtus comme le Souverain. Au-defsous s’étend une plate-bande E, E, ornée d’efpeces de lions qui courent fur une fleur de lotus F ( 1 ). L’entablement eft foute- nu par quatre colonnes G, G, fans bafes, ayant pour chapiteau un tailloir & des demi-bœufs acco lés , dont les têtes forment des volutes H, H j idée finguliere qu’ont adoptée plufieurs nations, 8c qui peut bien avoir fuggéré les têtes de belier dont on a formé des volutes aux chapiteaux de & principalement de l’Archiccdure. A i)