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n COSTUME DES SCYTHES, DES AMAZONES, Arc. d'écarlate en broderie & le frein d’or; enfin cinq des Medes & celle des Allies ferment la plus fomp- cencs chariots dores, rangés de quatre en quatre, rueufe des marches triomphales qui fe foienr ja- la cavalerie perfane divifee en plufieurs corps de mais faites dans l’Orieor. dix mille hommes chacun; après elle, la cavalerie USAGES CIVILS ET MILITAIRES DES SCYTHES, DES AMAZONES, des Parthes , Daces, Sarmates, et autres Peuples,tant Orientaux qu’Occidentaux. EXPOSITION Ï_ies Nations barbares donc nous entreprenons de retracer les vêtements, les armes & quelques ulages particuliers, ne nous font la plupart con nues que par ce qu’en difent Hérodote, Xéno- phon , & par ce que nous en ont tranfmis les Co lonnes Trajane, Antonine et Théodofienne. Deux réflexions à ce fujet préviendront le Leéteur, i que les Peuples de l’Orient & de l’Occident étant très nombreux , & qu’étant vêtus , armés à peu près de la même maniéré, nous ne ferons mention que des plus renommés, dont les armu res & les accoutrements présentent quelques An gularités diftinctives ; i°. que ces Nations n’étant parvenues à notre connoifsance que par les guerres qu’elles ont faites ou efsuyées , nous ne {durions entrer dans prefque aucuns détails fur leurs ufages religieux ni domeftiques. Au défaut de monu ments propres à remplir ces objets, au défaut de gravures, nous rapporterons en pafsant quelques récits analogues à ces ufages, raresjnême dans les Hiftoriens. Pour donner une idée générale des vêtements & des armes de la plupart des Peuples, tant Orien taux qu’Occidenraux, nous plaçons ici la deferip- rion des troupes de Xerxès marchant aux Thermo- pyles , extraite du Léonidas de G lover (i) Dans cet ouvrage, qui réunit le feu du génie à des véri tés hiftoriques, également curieufes, inrérefsantes & inflructives, voici comment le Traducteur Fran çois s’exprime : PRÉLIMINAIRE. A peine Xerxès eut-il manifefté fa volonté, que l’on entendit le bruit de fes chevaux. Son char d'i voire , foutenu fur des roues d’argent, brille de l’éclat de routes les pierres prccieufes. Un aigle d’or bruni éleve fa tète derrière le char, & ccend fes ailes éclatantes fur la tcfe du Monarque. Huit courfiers blancs traînent ce char magnifique ; pleins d’une noble fierté, ils bondifsent à fon arri vée , & la vivacité de leur mouvement agite leur fuperbe crinière. Le Roi monte fur fon char; Démarate s’aflîed à côté de fon marchepied; le hardi Pariramphes tien: en main les rênes dorées. Du haut de fon char Xerxès découvre la perfpeétive brillance de ces innombrables files de foklats &: de chariots à faux , qui, traînés par des chevaux fuperbes cou verts des plus fomptueux harnois, font trembler le terrain fur lequel ils roulent. Chaque rroupe déploie fes étendards ; le foleil répand au loin l’é clat de leur riche broderie; de toutes parts brille le feu que jettent les cafques , les tiares, les bou cliers & les lances. Les Perfes, vêtus de leurs corfelets écaillés en or, font les premiers qui s’oftrent à la vue. Leur corps eft endurci aux plus rudes travaux ; à tirer l’arc, à lancer la javeline, & à manier les chevaux les plus fougueux : mais n’étant pas accoutumés à combattre avec ordre & à garder leur rang, ils ne peuvent combattre qu’avec défavantage contre la phalange des Grecs parfaitement difeiplinée. Ils Ci) Po'cme tradeit de l’Anglois, première Partie, Livre troifiemc. i -