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USAGES rer, ne fe diftinguafsent par tin bonnet à la phry gienne, dont la pointe fe recourboit en devant L. PLANCHE IJ. ' Un des plus beaux ouvrages de le Brun (fa Famille de Darius ), expofée par extrait dans cette planche A, B , retrace pluficurs coctfures & ajuf- cemenrs de Princefses Pcrfanes. On fait que les femmes de confidcration ne fe paroient pas autre ment que les Dames de la cour : perles C, dia dèmes D , pierres précicufes , agrafFes , riches voiles E, mitres d’or, enfin toutes fortes de bi joux 8c les plus brillantes étoffes '1) relevoient leurs grâces 3c leur beauté. On donnoit aux ef- claves pour cocffurcs des efpeces de cornettes plif- sées F, telles qu’en portoient plulieurs Divinités égyptiennes, des turbans G, des réfeaux H, Sec. On trefsoit en cadenettes les cheveux des jeunes filles 1 ÿ aux plus âgées on donnoit des fortes de mouchoirs K , 3c toutes les parures convenables à leur état. Le célébré Artifte François, profond dans la fcience du Coftume, repréfenre Sifygam- bis L vêtue d’un ample manteau enrichi de bro*- deries, de glands d’or M , & attaché fur l’épaule par une agraffe précieufe N. Sous ce vêtement ma- jeftueux , deux riches tuniques font indiquées : celle de defsous a les manches de l’avant-bras ceintes de bandelettes \ l’autre couvre volumineu- fement les épaules de la Princefse: un feul voile brodé orne fa tête O. Cette modefte magnificence non feulement lui conferve toute la dignité de fon état & de fon âge, mais encore ajoute au pathé tique qu’infpire fa trille fituation, PLANCHE l6. Sous le régné d’Afsuérus, les arts avoientdéja fait de grands progrès : la belle architecture étoit connue des Perfes par leur commerce avec les Grecs. On évaluera la fomptuofité du palais de ce • Roi A , çn la comparant au goût uniforme & fans (i) Le fecrct de fabriquer & de teindre les plus belles étoffes étoit connu des Perfes. I] n’y avoir point de magni • -• - 33ÎÎJ .?)1 ül 'j. . >1 Parc. IF. CIVILS.. f agréments qu’offrent les édifices B extrait^ d’après les ruines de Perfépolis. A la vérité ceux-ci in diquent quelque noblefse dans l’ordonnance , & des finefses dans l’exécution. Les ouvriers avoient un certain mérite du côté de la main j ils étoient patients ôc tenaces, mais fans génie pour inventer» & fans talents pour imiter les beautés de la nature. Audi ces architectures de Perfépolis n’ont-elles ni le bon goût, ni la variété ingénieufe , ni la riche élégance , qui depuis turent introduites en l’art de bâtir dans les temps les plus éclairés & les plus voifins du beau fiecle d’Alexandre. Nous remar querons au fujet de cetre portion du palais d’Af- suérus, que bien que le ftyle de l’archireéture grecque , fa noble (implicite, fes belles formes, y foiem pratiquées , on fent néanmoins que le goût général de conftruction appartient à Sufe & à Ecbatane plutôt qu’a Athènes A a Corinthe. O11 ne fauroit trop rendre raifon de ce fentiment, i moins qu’011 ne l’arrribue aux édifices qui croient connus chez les Perfes , tels que les ftrrails , les harems C, qui ne l’étoienc point chez les Grecs, ou au Roi qui paroît avec fa cour D dans le balcon de fa galerie ; cecte circonftance eft feule capable de tranfporter notre imagination au pays où fc pafse la feene. A l’égard de l’architeéhire extraite des ruines de Perfépolis , nous obferverons encore que la même facilicé qui rendit les Perfes imita teurs des Égyptiens, les rendit copiftes des Grecs quand ils furent à portée de goûter l’élégance 8c le grand caraétere que ces derniers ont imprimé à leurs édifices. En un mot, la folidité égyptienne fut afsociée , dans la plupart des édifices perfes , à la fimplicité des Grecs donc on retrouve ici l’idée. Les chameaux, les dromadaires E, étoient très communs en Allé j on ne fera point étonné d’en trouver auprès des ruines de Perfépolis. ficcncc qui leur fût étrangère. Ainfi, dans l’occallon, la Auiilcs peuvent tirer avantage de ces ricliefses. B